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sur la pêche au filet et à la nasse dans les eaux de la lagune et les fossés à poissons. Il semble 
donc qu’on a surestimé le rôle de ce procédé de pêche. Il n’en a pas moins une importance con 
sidérable sur l’ensemble de la pêche, la masse de produits ligneux ainsi introduits dans le lac 
favorisant le développement du plancton. 
Evolution récente. Une bande de photographies au 1/5.000, traversant les zones de plus gran 
de densité d’akadjas, de Ganvié à l’extrémité Est du lac, a pu être prise en mars 1962. Elle 
montre une profonde modification du système d’exploitation des akadjas. Les akadjavis, isolés 
ou en grappes, ont presque totalement disparu au profit de dispositifs quadrangulaires, et il 
tend à se créer une appropriation totale et une véritable cadastration sur toute l’étendue des 
zones favorables à l’établissement des akadjas. Cette évolution a été vraisemblablement préci 
pitée par la crainte d’une intervention de l’Etat et d’un répertoriage des akadjas, chacun s’ef 
forçant d’affirmer ses droits. 
Parallèlement à cette évolution, la construction du port de Cotonou entraînait, depuis 
1962, l’ouverture permanente du chenal. Des études ont été entreprises pour déterminer les 
répercussions sur la pêche de cette transformation du milieu écologique. L’une des plus alar 
mantes est le développement des tarets, qui attaquent les branchages des akadjas et en activent 
le pourrissement. Il est possible qu’on assiste au cours des prochaines années à une baisse 
importante du rendement de ces dispositifs et à leur délaissement partiel. Les photographies 
prises en avril 1964 montrent une diminution considérable (environ les 2/3 par rapport à mars 
1962), du nombre d’akadjas équipés. 
La comparaison de photographiés aériennes à grande échelle de quelques secteurs té 
moins, prises à intervalles réguliers, est le seul procédé permettant de suivre avec précision 
l’évolution du système, tant sur le plan de la production que sur celui du droit coutumier. 
BIBLIOGRAPHIE 
[l ] - Rapports mensuels du Service des Pêches du Dahomey, de janvier 1957 à mars 1959. 
[l bis] - J. BUFFE. Les pêcheries en branchages akadja des lagunes du Sud-Dahomey du lac 
Nokoué. Bois et Forêts des Tropiques, n° 60, juillet-août 1958. 
[ 2 ] - A. CLOS-ARCEDUC. Les possibilités de la photographie aérienne pour l’étude des fai 
bles profondeurs de la marge continentale et des fleuves. Bulletin de l’Association des 
Ingénieurs Géographes, 1961, n°21. 
[3 ] - Résumé des Etudes effectuées de 19 57 à 19 59, tableaux XXVII et XXVIII. Rapports men 
suels du Service des Pêches du Dahomey, avril-mai 19 59. 
RESUME 
Les akadjas sont des dispositifs de pêche constitués par des branchages fichés dans la 
vase. Il en existe différents types. Les photographies aériennes au 1 /10. 000 prises en 1959 sur 
le lac Nokoué ont permis l’analyse de ces différents types et leur cartographie. Grâce aux ta 
ches sombres visibles sur les clichés, mais invisibles au niveau de l’eau, elles permettent aussi 
l’étude de leur évolution. Enfin on peut, sur les photographies, dénombrer les akadjas. Les 
renseignements au sol fournissant la production moyenne unitaire, on peut alors évaluer la pro 
duction totale des akadjas du lac. De nouvelles photographies au 1/5. 000 (1962) ont montré une 
profonde modification du système et le développement presque général d’un type unique, les 
akadjas quadrangulaires.