HISTORIQUE
Depuis 1957, diverses études ont été demandées par le Ministère à la Division des Tra
vaux Topographiques dans le but d'utiliser la photographie aérienne verticale pour analyser la
circulation et le stationnement urbains.
Les premiers travaux, à partir de photographies à grande échelle, concernaient l'Ave
nue des Champs Elysées et la Place de l'Etoile à Paris, les villes de Melun et de Rennes. Ces
expériences montraient déjà l'intérêt de cette nouvelle méthode et les indications intéressantes
qu'elle était susceptible de donner à l'urbaniste et au technicien de la circulation. D'autres es
sais suivirent, en utilisant des photographies aériennes à petite échelle de Paris, qui permirent
d'approfondir l'analyse et de définir un certain nombre de paramètres caractérisant la circula
tion urbaine.
Les résultats, très encourageants sur le plan théorique, présentaient cependant un dé
faut : la difficulté de mise en oeuvre de la méthode, laquelle comportait un certain nombre d'o
pérations photographiques intermédiaires et un dépouillement long et fastidieux. Finalement, on
s'arrêta à une formule de travail spécifiquement adaptée au but recherché, et on l'expérimenta
sur plusieurs secteurs de la région parisienne (Pontoise et Livry-Gargan).
METHODE D'ANALYSE
Dans une couverture aérienne verticale, les clichés d'une même bande se chevauchent
habituellement de 60 %. En conséquence, il est possible de connaître au moins deux points dif
férents de la trajectoire d'un véhicule en mouvement, chacun de ces points étant séparé dans le
temps de t secondes, intervalle entre deux ouvertures successives de l'obturateur. La longueur
de la trajectoire étant mesurée à l'échelle réelle de la photographie, il est élémentaire de cal
culer la vitesse horaire instantanée de tous les véhicules visibles sur des photographies aérien
nes verticales successives.
Les clichés verticaux sont effectués à basse altitude (300 m au-dessus du sol) à l'échelle
du 1/2 000, à l'aide d'un appareil grand-angulaire monté dans un avion relativement lent et éco
nomique (type Max Holste, Broussard). L'exploitation, comprenant l'identification des véhicu
les, la mesure de leur vitesse et de leurs intervalles respectifs, est effectuée directement sur
les négatifs originaux examinés par transparence. La phase d'interprétation est ainsi réduite à
sa plus simple expression. Les éléments suivants sont déduits de l'analyse :
- nombre de véhicules en circulation et en stationnement,
- vitesses instantanées de tous les véhicules,
- vitesses moyennes sur les différents tronçons routiers,
- débits horaires des différentes voies,
- graphiques divers (répartition des vitesses en fonction du nombre de véhicules, différences
des vitesses en fonction des intervalles de temps entre véhicules successifs, etc. . . ).
Par ailleurs, l'analyse du stationnement - et notamment la fréquence de son renouvelle
ment - peut être effectuée chaque fois que l'on dispose de deux (ou plus) couvertures aéro-pho
tographiques réalisées dans un intervalle de temps approprié ( 1 /4 d'heure à 1 heure).
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