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On dispose finalement d'un ensemble de données numériques caractérisant l'écoulement
de la circulation dans la totalité de la traversée d'une ville ; d'autre part, en considérant le sta
tionnement, il est possible d'estimer l'attraction économique ou touristique exercée par la cité
ou par une zone urbaine déterminée. Par analogie avec les études de M. Coquand, on peut conce
voir valablement un critère d'encombrement de la circulation, ou plus exactement un critère de
fluidité, représenté par le rapport du nombre de véhicules espacés de plus de 5 secondes (par
exemple) au nombre total de véhicules.
TEST D'EXACTITUDE DE LA METHODE AERO-PHOTOGRAPHIQUE
A titre de contrôle de l'exactitude et de la précision du calcul du débit horaire des voies
étudiées selon la méthode aéro-photographique, il a été procédé à un comptage manuel dans le
centre de Livry-Gargan, pendant 1 heure, en même temps que l'avion photographe procédait à
5 passages espacés d'un quart d'heure. Le tableau ci-après exprime les résultats.
Débits calculés d'après la méthode
aéro-photographique
Heure des
Comptage au sol
dans l'intervalle
survols
Bruts
d'une
Moyennes de 2 obser-
observation
vations successives
de 1/4 d'heure
1 heure
1 /4 d'heure
1 heure
1 /4 d'heure
t
o
983
245
884
220
221
t +15 mn
o
786
196
875
218
224
t +30 mn
o
96 5
241
1. 024
256
183
t +45 mn
o
1. 084
271
999
250
247
Totaux pour 1 heure = 944 875
Il apparaît donc qu'un seul couple de survols puisse être affecté d'une erreur de t 28 %.
La recherche d'une précision meilleure et d'une garantie souhaitable, soit + 6 %, conduit à pré
voir une succession de survols photographiques durant la présence de l'avion dans le ciel de la
cité. Cette disposition permet subsidiairement d'avoir les bases nécessaires pour l'étude du re
nouvellement du stationnement durant ce laps de temps.
PARTICULARITES PRATIQUES DE LA METHODE AERO-PHOTOGRAPHIQUE
Un seul interprétateur peut analyser rapidement, au bureau, l'ensemble des voies de
circulation photographiées. Pour cela, il dispose d'une bande continue des clichés aériens tirés
sur papier, des films négatifs découpés, d'une table lumineuse, et d'une réglette graduée en
fonction de l'intervalle de temps entre deux obturations successives, et en fonction de l'échelle
des clichés (1/2 000).
L'exploitation est effectuée par superposition de 2 clichés successifs sur la table lumi
neuse, et par évaluation directe de la vitesse, en mesurant à l'aide de la réglette la distance
entre les deux positions d'un même véhicule. L'erreur d'identification des voitures est, à l'é
chelle de travail, pratiquement inexistante. L'exploitation est rapide, et ne nécessite ni forma
tion, ni matériels particuliers.
CONCLUSIONS
Certes, les résultats représentent un phénomène circulatoire instantané, isolé dans le
temps. Il est souhaitable d'effectuer des prises de vues à des moments différents d'une même
journée, ou d'adopter tout autre programme conduisant à des comparaisons valables. L'avanta-