RAPPORT NATIONAL
sur la photogrammétrie en Pologne
dans les années 1964—1968
présenté par la Société Polonaise de Photogrammétrie
Durant la période embrassée par ce rapport, l’emploi des méthodes
photogrammétriques a été intensifié dans tous les domaines. C’est ainsi que
dans les trois institutions de plus s’occupant de photogrammétrie on a fait
installer des stéréoplanigraphes ou stéréométrographes de la maison C. Zeiss
de Iéna.
Pour l’élaboration des cartes à échelle 1:5000 ou à échelles plus petites
on se sert toujours de la méthode combinée qui consiste à tracer la situation
à partir d’un photoplan obtenu par redressement des clichés, et à la compléter
ensuite par des lignes de niveau tirées à la planchette de topographe.
Avec des clichés aériens à grand recouvrement, on réalise des photoplans
couvrant entièrement la feuille de la carte, au moyen de redressement des
clichés particuliers choisis. Dans les terrains à forte dénivellation on applique
le redressement par zones. Comme matériel négatif pour les prises de vue
aériennes on utilise presque exclusivement le film. Le plus souvent ces
photographies sont prises sans enregistrement d’éléments auxiliaires.
Pour les projets d’assainissement agricole on utilise des photoplans
couvrant à peu près 3.800 mille hectares, c’est-à-dire environ 20% de la
surface totale des cultures agraires.
Le bureau de Projets et d’Aménagement des Forêts utilise des prises
de vue stéréoscopiques qui couvrent environ 250 mille ha de forêts en moyenne
annuelle.
A l’Institut de Recherches Forestières, M. Stanecki a mis au point un
équipement photogrammétrique peu compliqué et d’une grande utilité pour
les travaux d’aménagement des forêts de montagne.
Dans les régions urbaines et industrielles les restitutions autogrammétriques
à échelle de 1:1000 font disparaître graduellement les méthodes cartographiques
traditionnelles.
La Société Polonaise de Photogrammétrie organisa, du 27 au 29 novembre
1967, une conférence consacrée à la photogrammétrie urbaine. Plus de 300
participants, dont 37 etrangers, ont pris part à cette réunion. 17 rapports ont
été présentés, qui seront publiés par la suite.
Dans le domaine de la géologie la photogrammétrie terrestre est d’emploi
courant pour la prospection des couches géologiques, et elle constitue un
élément essentiel de la documentation utilisée lors de la construction des
barrages de cours d’eau (échelle 1:200—1:2000). On la met à profit dans les
recherches sur le processus d’érosion et d’accumulation des pentes de montagne,
de même que dans les recherches tectoniques sur la structure des rochers
mis à découvert. On étudie aussi l’application de la photographie aérienne
et terrestre oblique aux restitutions cartographiques des pentes abruptes.