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lation .
La Prise de vues .
La prise de vues constitue un élément essentiel
de tout projet d’aérotriangulation . Trop souvent, elle est
effectuée uniquement en fonction des exigences de la resti
tution, alors que moyennant une augmentation minime des frais
engagés, on pourrait alléger considérablement les travaux de
terrain, accroître la précision et simplifier les calculs .
De façon très générale, on utilise des chambres
dont l’axe est sensiblement vertical . Malgré leurs avantages
théoriques, les chambres multiplies n’ont jamais eu beaucoup
de succès, en raison sans doute des complications inhérentes
à leur emploi, et semblent définitivement abandonnées . Les
chambres non classiques à déroulement continu du film ou
panoramiques ont moins de chance encore d’entrer dans la
pratique courante • On n’a donc guère le choix qu’entre les
chambres normales, grand-angulaires ou super-grand-angulaires.
L’emploi de ces dernières, à une altitude aussi élevée que
possible est la solution la plus économique car elle permet
de réduire le nombre de clichés à traiter pour couvrir une
surface donnée; elle est aussi susceptible de donner la
meilleure précision altimétrique, surtout si la densité du
canevas d’appui est faible . En revanche, si l’on recherche
avant tout la précision planimétrique, les chambres grand
angulaires ou normales sont sans doute préférables .
Les avantages des plaques sur les films, et ceux
des chambres à réseau, n’ont jamais pu être mis en évidence
de façon indiscutable . Tout ce qu’on peut dire de certain
est que le défaut de planéité et de stabilité dimensionnelle
des surfaces sensibles sont parmi les facteurs qui limitent
la précision de l’aérotriangulation, et qu’elles rendent
illusoire la mesure des coordonnées à mieux que 5 microns .
Il n’est pas' inutile d’insister sur
l’importance du schéma de prise de vues; on se contente
habituellement de bandes parallèles, avec un recouvrement
longitudinal et latéral aussi faible que possible, par
raison d’économie . Mais ce faible recouvrement oblige à
choisir les points de triangulation à l’extrême bord des^
clichés, dans des zones où la netteté laisse le plus à désirer.
En outre ce schéma a l’inconvénient de ne pas permettre le
calcul "en l’air" d’un bloc, en l’absence de tout point connu:
la transmission du basculement transversal d’une bande à
l’autre n’est en effet pas assurée, puisque les points de
liaison entre les bandes sont sensiblement alignés . Le
canevas altimétrique au sol doit donc nécessairement comporter,
à l’extrémité de chaque bande, les points nécessaires pour en