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la mesure est effectuée sur un simple monocomparateur, muni
de préférence d’un réticule permettant le pointé par encadre
ment . Il est certain que ce procédé est particulièrement éconof
mique ; il est aussi assez rapide puisque le pointé et la
mesure ne sont pas séparés • Il n’élimine pas la nécessité
d’une préparation ayant pour but de choisir les détails qui
seront utilisés, mais cette préparation est commune à toutes
les méthodes; tout au plus peut on dire qu’elle doit être ici
particulièrement minutieuse . D’après les articles publiés par
leD.O.S., les résultats des premiers essais seraient très
satisfaisants : s’ils sont vérifiés, il y aurait là une
atteinte sérieuse et presque sacrilège au principe même de la
stéréophotogrammétrie, selon lequel le fusionnement stéréo
scopique est seul capable d’assurer l’identification des points
homologues non signalés sur le terrain, avec une précision
dont on considérait comme prouvé qu’elle dépassait celle du
pointé monoculaire , Il y a lieu de craindre, en tout cas,
que les points dont les coordonnées seront mesurées au voisina
ge du "centre” de taches plus ou moins vagues et dont l’aspect
pourra être très différent selon les clichés, ne soient pas
rigoureusement homologues; mais il est possible qu’en raison
de la faible dimension de ces taches, l’erreur ainsi commise
reste de l’ordre de quelques microns, et puisse être consi
dérée comme négligeable .
De grands espoirs ont été fondés sur l’automatisation
des procédures de choix des points, et sur celle du pointé
stéréoscopique, par l’utilisation de dispositifs corrélateurs
d’images . Mais ces corrélateurs d’images ne réalisent jamais
qu’une simulation relativement grossière du fusionnement
stéréoscopique, et on ne peut guère en espérer un gain de temps
très sensible, d’autant plus que le dégrossissage devra sans
doute être fait manuellement . Outre que le matériel mis en
oeuvre sera forcément très coûteux, sa mise en oeuvre ne
supprimera pas le travail fastidieux de préparation, avec les
multiples manipulations de clichés qu’il comporte .
Une solution entièrement automatique et quelque peu
futuriste peut néanmoins être envisagée ; elle consiste à
réduire toutes les photos à la forme digitale selon une techni
que qui a déjà été expérimentée : chaque cliché est décompo
sé en éléments très petits dont la densité est enregistrée
dans une gamme comportant un nombre déterminé d’échelons,
l’analyse se faisant bien entendu, automatiquement, par
balayage, à l’aide d’un instrument analogue au scanner IBM .
A partir de ces données, enregistrées sur bande magnétique,
disque ou tout autre support, il serait théoriquement possible
de résoudre en ordinateur tous les problèmes de l’aérotrian-