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Certains photogrammètres continuent cependant à préférer les plaques aux films. Elles 
ont une forme géométrique propre, très sensiblement la même lors de la prise de vue et à l'ex 
ploitation. On ne saurait en dire autant des films. J'en veux pour preuves : 
- les déformations mesurées sur les contretypes positifs envoyés de Prague pour l'es 
sai Pecnÿ (sous-commission de la Commission IV, présidée par M. Möller). Elles sont proba 
blement dues à un mauvais choix des supports : on a enregistré des écarts atteignant trois quarts 
de millimètre ; 
- les enregistrements de franges d'interférence entre la glace et le film de chambres 
Williamson, présentés au congrès de Lisbonne par MM. J. M. Clark et G. R. Cooper (5). L'ap 
plication du film sur la glace laisse à désirer en maints endroits ; 
- les ennuis éprouvés, il y a quelque vingt ans, par l'IGN français, lorsqu'il utilisait 
une chambre à films SOM pour ses missions outre-mer, difficultés sans doute imputables à la 
médiocre qualité d'un matériel qui, assez rapidement abandonné au bénéfice de chambres à 
plaques, n'a même pas eu le loisir d'être perfectionné ; 
- plus graves parce que récentes, les difficultés rencontrées et signalées par plusieurs 
géomètres privés français, usagers de la chambre RC 8 Wild, à savoir l'impossibilité totale de 
former le modèle sur plusieurs couples consécutifs, les parallaxes résiduelles étant trop fortea 
L'enquête a révélé que toutes les missions incriminées avaient été prises avec la même cham 
bre et à la même époque et qu'une partie de l'appareil (magasin, bobine ?) était responsable du 
manque de planéité à l'instant de la prise de vues ; 
- les constatations faites en mars 1968, à l'IGN français, en comparant deux prises de 
vues simultanées, l'une sur plaques, l'autre sur film, exécutées sur le même polygone d'essai 
(dans le Minervois), en vue de mettre au point des méthodes d'aérotriangulation à grande échel 
le. Les vues sur plaques ont été prises par une chambre Poivilliers SOM à 96 plaques équipée 
d'un objectif Pleogon de Zeiss (F = 121 mm), les vues sur film, par une chambre Wild RC8, 
équipée d'un objectif Aviogon (F = 152 mm). Chaque prise de vues forme un bloc de 33 photogra 
phies réparties en 3 bandes parallèles de 11 clichés. Ce bloc a été dépouillé au même stéréo - 
comparateur SOM et compensé par la même méthode itérative de compensation par couple, ba 
sée sur les mêmes 9 points (9 seulement) d'appui connus. Tous les points destinés au contrôle 
(checking) avaient été pré-balisés au sol et leurs coordonnées, déterminées au centimètre près 
de manière à évaluer la précision au moyen de 90 points environ. 
Les résultats ont été les suivants : 
Essai 
Echelle de la 
Ecart moyen quadratique en 
prise de vue 
planimétrie 
(vecteur) 
altimétrie 
Pleogon-SOM, sur plaques 
1/12.500 
43 cm 
30 cm 
Wild RC8 Aviogon,sur film 
1/ 9.800 
46 cm 
46 cm 
Lorsque fut rédigée la présente conférence, une reprise des calculs était en cours, au 
moyen d'une méthode de compensations finies. Cette méthode "par faisceaux" est plus moderne 
et plus précise que la méthode itérative, facile d'emploi, mais considérée comme périmée par 
l'IGN. Les résultats, que je comptais donner oralement à Lausanne, m'ayant été communiqués 
au moment de l'envoi de ce rapport à l'imprimerie, je suis en mesure de les faire connaître ici, 
La méthode de compensations finies, par faisceaux, basée sur neuf points d'appui seulement, a 
donné sur le bloc de 33 photographies du polygone du Minervois les résultats comparatifs sui 
vants : 
(5) J. M. Clark and G. R. Cooper, Some investigations on film flatness in air survey cameras. (International Archives of 
Photogrammetry. Volume XV, Part 3. Commissions I and II. Lisboa, 1965).