Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

   
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
  
  
  
  
  
    
   
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liam Hyde Wollaston en 1804. C'est ainsi que Caristie, ancien éléve de l'Ecole Polytechnique 
devenu architecte et membre de l'Académie des Beaux-Arts, aprés avoir utilisé en Egypte une 
"chambre obscure' pour les dessins perspectifs de monuments, employa en Italie une "camera 
lucida" dés les premiers temps de l'invention de cet instrument. Et c'est avec la chambre clai- 
re de Caristie que Laussedat fit, en 1849, les premiers essais de ce qu'il devait appeler plus 
tard l'iconométrie (mesures sur des perspectives dessinées), sa premiére tentative ayant eu 
pour objet de relever des mesures géométriques exactes sur une vue du dóme des Invalides, 
prise de la place Vauban". 
Ainsi était créée la "méthode des perspectives'' que Laussedat appliqua en 1851 au rele- 
vé du pavillon d'Anne de Beaujeu à Moulins, sa ville natale, puis à la Cour du Quartier de Pan- 
thémont, enfin à l'Eglise Santa Maria delle Grazzie à Milan. Dans tous ces travaux, les pers- 
pectives étaient utilisées individuellement, comme le feront souvent plus tard G. Le Bon et H. 
Deneux. Pour l'église de Milan, l'image perspective était, pour la première fois, enregistrée 
photographiquement. 
  
En même temps, Laussedat mettait au point l'exploitation simultanée de plusieurs pers- 
pectives, procédé qui permettait la mise en place de tous les détails par "intersection" desray- 
ons lumineux. De 1850 datent les deux plus anciens relevés de ce type, exécutés à l'aide d'une 
chambre claire, ceux du cháteau de Vincennes et du Fort du Mont Valérien. Il s'agissait essen- 
tiellement de restitutions en plan, comme le furent les premiers travaux officiels effectués avec 
une chambre noire photographique, en 1860. A l'aide de deux photographies prises de la tour 
Nord de l'église Saint Sulpice et de l'observatoire de l'Ecole Polytechnique, avec une chambre 
de format 24 x 30 cm et de focale 50 cm, Laussedat détermina la position de quelques monuments 
de Paris et la hauteur de la flèche de la cathédrale Notre-Dame au-dessus de l'aréte du toit de 
la grande nef ; l'expérience fut faite sous le contrôle de deux commissaires nommés par l'Aca- 
démie des Sciences et en présence de Viollet-le-Duc. 
Aimé Laussedat était un officier du Génie : après ces premiers travaux, il consacra es- 
sentiellement ses efforts aux applications topographiques des procédés qu'il avait créés et que, 
après l'adoption définitive de l'enregistrement photographique des perspectives, il appela mé- 
trophotographie. Cependant, jusqu'à sa mort en 1904, il ne cessa de s'intéresser aux applica- 
tions architecturales, leur consacra de nombreuses pages dans ses ouvrages et réclama sans 
cesse, mais vainement, la fondation en France d'un Institut d'archives métrophotographiques 
des monuments historiques analogue à celui qu'avait créé en Allemagne l'architecte Albrecht 
Meydenbauer. 
Meydenbauer et le Messbildanstalt de Berlin 
  
Dès 1858, Meydenbauer, chargé du relevé de la cathédrale de Wetzlar, avait eu l'idée 
d'utiliser la photographie. Cette idée, présentée en 1865 à une exposition de photographie avait 
suscité quelque intérêt. Elle fut développée le 28 avril 1866 dans une conférence à l'Union des 
Architectes de Berlin, conférence publiée en 1867 dans le "Zeitschrift für Bauwesen". Meyden- 
bauer employait alors le terme photométrographie. A cette époque, E. Busch fabriquait, à Ra- 
thonow, un nouvel objectif, le Pantoskop, donnant dans un champ de 90? une "image perspective 
géométriquement exacte" (ou considérée comme telle par Meydenbauer). Cet objectif permit la 
construction d'une chambre photographique avec distance principale fixe qui fut expérimentée 
sur le terrain vers Freiburg, surtout pour des essais de levés topographiques en raison des é- 
vènements internationaux. 
Aussitôt après la guerre de 1870, Meydenbauer reprit ses travaux d'architecture. Aidé 
du Dr. F. Stolze, il utilisa une chambre de format 20 x 20 cm pour le relevé de la Kastorkirche 
à Koblenz. En 1874-76, Stolze relevait la "mosquée du Vendredi" à Shiraz et les ruines de Per- 
sépolis et de Pasargadae, tandis que W. Jordan opérait en Lybie. Meydenbauer, promu en 1878 
Kreisbauinspektor et Universitáts Architekt, nommé professeur aux Ecoles Supérieures d'Aix- 
la-Chapelle puis de Berlin, fut appelé en 1885 par le ministre des cultes, von Gossler, pour 
fonder et diriger le "Kónigliche Preussische Messbildanstalt", service chargé d'établir les 
plans des monuments historiques par les procédés de la photogrammétrie, nom imaginé par Mey- 
denbauer et qui, l'emportant sur les autres appellations, devait devenir d'un emploi universel.
	        
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