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et présenta, en 1930, tout le fruit de son expérience dans un ouvrage, "La métrophotographie
appliquée à l'architecture", que préfaça Paul Léon, Directeur Général des Beaux-Arts et dans
lequel il souhaitait, en conclusion, la création d'un "'institut de métrophotographie"'' et l'ensei-
gnement de cette technique dans les grandes écoles et les facultés. Vœux qui ne furent pas en-
tendus, pas plus que ne le fut la motion adoptée, cette même année 1930, par le Congrès Inter-
national de Photogrammétrie de Zürich (proposition Torroja, Espagne), demandant que "les
pays qui n'en possédent pas encore établissent le plus tÓt possible des archives de photographies
métriques des monuments architectoniques et archéologiques, desquelles on puisse déduire, par
les procédés qu'on juge convenables ou possibles, les mesures ou modèles qui peuvent être dé-
sirables''.
On notera l'expression "par les procédés qu'on juge convenables ou possibles' qui re-
flétait discrétement l'opposition entre les partisans de l'exploitation des clichés par les métho-
des graphiques et les promoteurs de la stéréophotogrammétrie. Ceux-ci estimaient en effet,
comme l'écrira plus tard le Prof. R. Burkhardt, qu'une méthode comme celle de Deneux "n'est
pas exempte d'a priori et ne peut être maniée que par un architecte très expérimenté'', alors
que la précision, l'homogénéité, l'objectivité des relevés stéréophotogrammétriques étaient
maintenant démontrées par d'excellents travaux, De nombreux matériels, photothéodolites et
chambres doubles à base fixe avaient été réalisés dans différents pays, ainsi que de petits auto-
graphes simplifiant les opérations de mise en place par l'application systématique du "cas nor-
mal" (axes de prise de vues parallèles entre eux et perpendiculaires à la base).
En Allemagne même, parallèlement aux travaux du Messbildanstalt, l'Ecole Technique
Supérieure de Hanovre et la Section topographique du Ministère des Finances et de l'Economie
de l'Etat de Bade avaient appliqué les méthodes stéréophotogrammétriques aux relevés de la
Cathédrale de Konstanz (25 planches à l'échelle de 1/50, mesure des déformations des voûtes
ogivales), de la statue équestre dite "Sachsenross'', où l'on vit, pour la première fois peut-être
la ronde bosse exprimée par des sections verticales équidistantes, et, en Haute-Egypte, de
quelques éléments du Ramesseum. Selon ces mêmes méthodes, la Sociedad Estereografica Es-
pañola relevait le Puente de Toledo à Madrid, le Prof. Br. Piatkiewicz dressait les plans du
vieil hôtel de ville de Cracovie, et le Cabinet Zurbuchen établissait ceux de plusieurs monuments
suisses, dont l'Alte Hauptwache de Berne. On doit noter aussi des relevés expérimentaux du Dô-
me de Milan, en 1935, et de la façade principale de la cathédrale de Mexico. Enfin, en Tchécos-
lovaquie où, dès 1924, le Prof. RuZicka s'était fait le propagateur des méthodes et des archives
photogrammétriques et où, en 1925, le Prof. Pantoflitek avait relevé le château de KarlStejn,
les Ecoles Polytechniques de Prague et de Brno effectuaient différents travaux (dont la mesure
des dômes de l'Eglise Saint Nicolas dans la Mala Strana) en exploitant dans un stéréocompara -
teur des clichés pris avec des photothéodolites selon des axes inclinés,
Ce dernier procédé mérite d'étre souligné. Il offrait en effet aux partisans de la resti-
tution point par point la possibilité d'exploiter des clichés pris dans des conditions quelconques
d'inclinaison par rapport à la facade, d'une maniére beaucoup plus souple, universelle, rapide
et précise que par des constructions graphiques. Cette idée avait été présentée et défendue d'une
facon remarquable en 1931 par K. Schwidefsky dans sa thése de doctorat, thése appuyée sur la
restitution analytique effective de plusieurs monuments de Braunschweig. Le Prof. Schwidefsky
a la modestie de considérer aujourd'hui cette étude comme un ''péché de jeunesse''. Elle ouvrait
en fait des perspectives sur lesquelles nous reviendrons dans la seconde partie de ce rapport.
La discussion fut 8pre, au Congrés de Paris, entre les partisans des méthodes stéréo-
photogrammétriques et les défenseurs de la métrophotographie graphique. Ces derniers esti -
maient trop coûteux et trop compliqués les appareils de restitution photogrammétrique. Ils af -
firmaient d'autre part que la méthode graphique "suffit mieux aux exigences pratiques des ar -
chitectes'',... que peu leur importe "une précision poussée jusqu'au millimètre',... et que
‘d'autres exigences, telles qu'une présentation artistique et un style irréprochable, sont au moins
aussi importantes''. Chacun resta sur ses positions et la sous-Commission 4a (Architecture) pré-
senta à l'Assemblée générale du Congrès et fit adopter des résolutions qui recommandaient d'a-
bord d'établir des archives photogrammétriques et d'enseigner la photogrammétrie dans les éco-
les d'architecture, puis préconisaient :