Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

   
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avec précision à l'aide d'un niveau décalé de grande sensibilité, Si la base et le plan de référen- 
ce sont verticaux, l'introduction de cet angle sera plus difficilement exacte, bien que souvent 
suffisante pour le relevé d'édifices mineurs. 
L'exploitation se fait avec le même type d'appareil simplifié. Mais, entre l'appareil et 
le coordinatographe, on interpose un calculateur analogique qui opère une rotation d'axes autour 
de la base et transmet au crayon traceur des déplacements corrects dans le plan de projection. 
Les éléments à mesurer sur le monument restent les mêmes qu'en B.1.1. 
Ce mode opératoire a été suggéré par le Dr. Foramitti, du Bundesdenkmalamt de Vienne, 
et, avec son concours, la maison Zeiss (Oberkochen) a réalisé les dispositifs nécessaires sur 
la chambre individuelle TMK, sur les chambres doubles SMK-120 et SMK-40 et sur l'appareil 
de restitution Terragraph. Les deux angles que l'on peut introduire, 30 grades et 70 grades, 
sont complémentaires, ce qui simplifie la construction du calculateur (*) ; ils répondent d'ail- 
leurs à des exigences réelles des relevés dans les cas difficiles, notamment aux relevés de fa- 
çades dans les rues étroites. Il y a évidemment un risque de "manques" dans la restitution, en 
raison de tous les angles morts introduits par les éléments architecturaux en relief (balcons, 
encorbeliements, etc...) surtout avec une inclinaison de 70 grades, qui n'est d'ailleurs qu'ex- 
ceptionnellement employée. Mais,dans les rues étroites, ces éléments ne sont généralement 
qu'en faible saillie et, pour des monuments relativement simples, cette méthode est d'un grand 
intérêt. Elle permet aussi, très avantageusement, d'établir un plan intérieur d'une partie d'un 
édifice photographiée depuis une station élevée, une tribune par exemple, et, d'une facon plus 
générale, d'effectuer rapidement un relevé intérieur complet d'un édifice, sol, parois et voûtes. 
B.1.3 - On utilise une chambre métrique individuelle (éventuellement une chambre double) et 
l'on admet de ne plus réaliser systématiquement le "cas normal", donc de ne plus respecter, 
s'il est nécessaire, les parallélismes et orthogonalités entre la base, les axes et les plans de 
référence. On doit alors exploiter les clichés sur des appareils dans lesquels les sites et con- 
vergences des chambres, les composantes (BX, BY, BZ) des bases peuvent être introduits, soit 
directement s'ils ont été mesurés ou calculés lors des travaux sur le terrain, soit indirecte - 
ment par les opérations classiques de la stéréophotogrammétrie : orientation relative des cham- 
bres et orientation absolue du stéréomodéle. Ces appareils sont les mêmes que ceux qui sont 
d'un usage courant en stéréophotogrammétrie topographique aérienne. Ils ont certaines limites 
mécaniques d'emploi, qu'il faut connaître et respecter lors de la prise de vues ; on évitera éga- 
lement de donner des sites et convergences relatifs trop importants qui nuiraient à la qualité de 
l'examen et du pointé stéréoscopiques, 
Pour certaines grandes surfaces de peu de relief, on peut réaliser une "couverture pho- 
tographique' continue, comme on le fait en photographie aérienne, sous forme d'une (ou plu - 
sieurs) bande : stations successives sensiblement équidistantes et alignées parallélement à la 
surface, recouvrement de 60 à 70 %. Mais ces cas sont exceptionnels et l'expérience a montré 
qu'il est presque toujours indispensable de procéder par couples de clichés, en traitant chaque 
base individuellement. Le rapport base/éloignement maximal doit rester compris entre 1/5 et 
1/15, éventuellement 1/20. La première limite évite d'enregistrer des contours apparents trop 
différents sur les deux clichés d'un même couple. La seconde maintient la précision de la resti- 
tution : précision dans la mesure des profondeurs (**), mais aussi, conséquemment, précision 
‘rlanimétrique'"' des tracés, la répercussion d'une erreur en éloignement sur la position frontale 
du point restitué étant d'autant plus grande que les surfaces exploitées sur les clichés débordent 
plus largement de part et d'autre des points principaux. 
  
(*) Des dispositifs d'inclinaison à 30 et 60 degrés ont été également réalisés par la Sté Wild 
sur les chambres stéréoscopiques C. 120 et C.40 et sur l'appareil de restitution A. 40 
(**) Rappelons que la précision en profondeur s'exprime approximativement par la formule : 
dE - E/B. E/p. 0,01 mm, E étant l'éloignement, B la base, p la distance principale de la cham- 
bre. Exemple : E = 50 m, B = 5 m, p = 100 mm, dE = 50 mm. 
      
  
  
  
  
   
  
  
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
   
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
   
  
  
  
  
	        
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