Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

      
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
     
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de conservation du monument ; il risque, en effet, de conduire, entre les points déterminés, au 
tracé de formes théoriques et non pas effectives, tracé qui ne peut être confié, en tout cas, qu'à 
des spécialistes du dessin d'architecture) ; 
- pour déterminer, à l'aide d'un couple de photographies couvrant l'ensemble d'un élément ar - 
chitectural, le canevas d'appui nécessaire à la restitution de clichés à plus grande échelle ne 
couvrant que certaines parties de cet élément. On simplifiera ainsi, de façon importante, les 
opérations topométriques. 
B.3 - Restitution analytique - Comme la stéréorestitution numérique, elle conduit à des déter- 
minations ponctuelles. Mais elle exploite, par le calcul, des mesures de coordonnées faites di- 
rectement dans le plan des clichés et non plus sur le stéréomodèle formé dans un appareil de 
restitution. Rendue aujourd'hui d'un emploi plus aisé par les enregistreurs automatiques et le 
calcul électronique, cette méthode - dont on se rappelle qu'elle fut préconisée par le Prof. K. 
Schwidefsky dés 1931 - peut être considérée comme la forme moderne de la méthode des inter- 
sections graphiques. e e 
La restitution analytique peut être appliquée à des couples de clichés pris selon des nor- 
mes telles qu'ils peuvent être examinés stéréoscopiquement, c'est-à-dire selon les conditions 
précisées en B. 1 ou en B. 2. La mesure se fait sur les deux clichés à la fois à l'aide d'un sté - 
réocomparateur. Mais les clichés peuvent également être pris dans des directions très diffé - 
rentes ne permettant pas l'examen stéréoscopique. Les mesures se font sur chaque cliché indi- 
viduellement, avec un monocomparateur, L'identification des points homologues sur les deux 
images peut alors être parfois délicate. 
  
Dans les deux cas, on reconstitue par le calcul la position et l'orientation relatives des 
clichés en recherchant l'intersection, dans l'espace, d'un certain nombre de paires de rayons 
perspectifs relatifs à un même détail du sujet ; puis l'orientation absolue, en orientant le solide 
ainsi formé par rapport aux plans de référence, 
Cette méthode est encore plus souple que la stéréorestitution numérique, Elle pourra 
être appliquée, par exemple, pour une façade de dimensions assez modestes, 
- en prenant deux clichés dans des directions quelconques, pourvu que chaque cliché couvre en- 
tièrement le sujet, la position des points de vues n'étant repérée que très approximativement 
(on pourra toutefois, si cela ne présente pas de difficultés, mesurer la longueur de la base) ; 
- en plaçant devant le sujet deux références linéaires de longueur connue, l'une horizontale, 
l'autre verticale, parallèles au plan de projection choisi. 
Pour un sujet plus important, il sera préférable de déterminer quatre repères situés e 9 
vers les angles de l'élément à restituer. 
Les cas d'application de la restitution analytique sont exactement les mémes que ceux 
de la stéréorestitution numérique. 
Emploi des photographies non métriques 
  
Nous avons dit que cet emploi est à déconseiller. Il conduit à des opérations difficiles 
et à des résultats qui peuvent être incertains. Il peut cependant être d'un grand secours pour la 
restauration de monuments détruits dont on ne possède ni relevés précis, ni clichés métriques, 
Les travaux de J. Sutor (Peterskirche et Heiligengeistkirche à Munich, Rathaus à Augsburg, 
etc...) P. Gosdschan (destructions de Berlin), la thèse de K. Linkwitz, les études de R. Meyer 
(Dresde) renouvellent l'œuvre de H, Deneux, en lui apportant le perfectionnement des mesures 
instrumentales sur les clichés et du calcul, le plus souvent maintenant du calcul électronique. 
Nous ne pouvons entrer ici dans le détail des opérations décrites par ces auteurs, Signalons seu- 
lement les procédés de reconstitution des conditions, souvent inconnues, des prises de vues an- 
ciennes utilisées. Ces procédés reposent sur des mesures au théodolite faites sur des éléments 
sauvegardés du monument ou sur des détails de constructions voisines ; ces mêmes mesures 
angulaires sont parfois obtenues à l'aide de nouvelles photographies métriques du monument et 
de son environnement dans leur état actuel.
	        
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