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entreprises du bâtiment, qu'il s'agisse de construction ou de restauration, Les relevés photo-
grammétriques du Bundesdenkmalamt portent annuellement sur une "surface murale' d'environ
100000 m2, et bientÓt 200 000 m2, dont un quart est restitué à l'échelle la plus courante de 1/50
(monuments et développements de facades à Vienne, Innsbruck, Melk, Lambach, Eggenburg,
Stein. a.d. Donau, Breitenbrun, Salzburg, Wels, Graz, Weitra, Laxenburg, etc ...).
Tout récemment, 1'Osterreichisches Archäolagisches Institut, Universität Wien, a adop-
té les mêmes équipements et les mêmes méthodes que le Service des Monuments Historiques.
Les travaux de cet Institut concernent les fouilles archéologiques, les objets d'art, mais aussi
les monuments de l'architecture antique, en Autriche et dans d'autres pays, en particulier en
Turquie, à Ephése.
Nouveaux développements de la photogrammétrie architecturale en Europe
Aux trois pays pionniers s'étaient joints, dès la fin du XIXe siècle ou après la première
guerre mondiale, certains pays européens dont nous avons brièvement mentionné, au chapitre I,
les principales réalisations. Nous retrouvons aujourd'hui dans ces pays la continuité de ces pre-
miers efforts.
Deux sociétés privées d'Italie, l'EIRA à Florence et l'IRTA à Milan, ont effectué quel -
ques relevés : détails du dôme de Milan, façade de C& Balbi à Venise, Capella dei Pazzi in San-
ta Croce, etc ... Mais les principaux travaux sont l'oeuvre d'instituts universitaires. On doit à
la Facoltá di Architettura, Universita degli Studi di Roma (Prof. W. Tartarini) un relevé du Pa-
lais Mattei à Rome (1956-57), pour lequel, en raison de l'étroitesse de la rue, les axes de pri-
se de vues ont été inclinés de 25°, le tracé étant corrigé au fur et à mesure lors de la restitu-
tion (effectuée par l'OMI.), pour être rapporté à un plan vertical ; c'est peut être le premier
essai de la méthode que le Dr. Foramitti devait ensuite mettre au point et développer de façon
systématique. Cette même faculté a publié lors du Congrès International de Photogrammétrie
de Lisbonne (1964), les résultats de ses travaux de recherche et d'expérimentation pour les re-
levés des extérieurs (exemple de l'Oratorio de San Giovanni in Oleo) et des intérieurs (Sala de-
gli Orazi e Curiazi au Capitole de Rome). Quant à l'Istituto di Architettura ed Urbanistica de
l'Université de Bari (Prof. A. Petrignani) qui, dés 1942, avait effectué le relevé des ruines de
l'église S. Stefano prés d'Anguillara Sabazia (Bracciano), il consacre principalement ses efforts
aux monuments médiévaux des Pouilles : églises romanes de San Nicola di Bari et de. Santa Ma-
ria Maggiore di Siponto et forteresses d'Acaya, Copertino et Lecce.
En Suisse, on trouve surtout des relevés de maisons anciennes, nécessaires aux études
de modernisation des vieilles cités, tels que le relevé des quartiers centraux de Lucerne effec-
tué par l'Institut Fédéral de Technologie de Zurich (Prof. Zeller), L'Institut de Photogrammé-
trie de Lausanne (Prof. Dr. W. Bachmann) travaille actuellement au relevé des statues du por-
tail de la cathédrale de cette ville.
Nous avons connaissance, en Roumanie, d'une restitution en courbes du trophée romain
d'Adamklissi et de projets de relevés photogrammétriques de monuments dans les cités danu-
biennes menacées d'inondation par les installations hydro-électriques des Portes de Fer,
Des travaux, portant sur les façades de rues entières, sont effectués en Pologne, prine
cipalement par l'Entreprise Géodésique de Varsovie ; il y est fait un large emploi du redresse-
ment. Le Service de l'Inventaire, par contre, s'attache surtout aux relevés de monuments pris
individuellement. D'intéressants résultats ont été obtenus par J. Cislo (château Baranoôw San-
domierski, pour lequel les restitutions d'ensemble à 1/100 sont complétées par des restitutions
de détails à plus grande échelle, jusqu'à 1/10), par l'Ecole Polytechnique de Varsovie (palais
Wilánow, chBteau Piast à Kostrzyfi/Odra, etc...) et par M. Niepokólczycki qui s'est attaché au
relevé du monastére de Nowogrodziec et qui a présenté, en 1965, une thése sur l'analyse des
méthodes photogrammétriques d'inventaire des monuments historiques.
En 1958, la Tchécoslovaquie s'est donnée les structures administratives qui lui ont per-
mis de développer, de facon importante,les relevés photogrammétriques. A Prague et à Bratis-
lava, deux Instituts d'Etat pour la protection des monuments historiques et pour la sauvegarde
de la nature donnent des directives à des Centres régionaux chargés de l'exécution des travaux.