Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

  
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Pour les relevés photogrammétriques, ces centres passent commande à l'Institut de Géodésie 
et de Cartographie de leur région,selon des normes publiées maintenant dans un manuel (1966) 
consacré aux relevés d'édifices par les différentes méthodes ''géodésiques''. Les deux Instituts 
d'Etat collaborent d'autre part avec les Instituts de Photogrammétrie des Ecoles Polytechniques 
de Prague et de Bratislava pour les études et recherches et méme pour l'exécution de certains 
travaux ; l'Institut d'Etat de Prague posséde d'ailleurs son propre Département technique qui 
effectue des prises de vues photogrammétriques. 
Quelques détails techniques méritent d'étre soulignés : - la recherche de la meilleure 
répartition des travaux entre la topométrie et la photogrammétrie, la premiére ayant une part 
prépondérante dans l'établissement des plans, la seconde dans celui des élévations ; - l'exécu- 
tion systématique de deux exemplaires de chaque redressement, l'un étant dessiné à l'encre, 
puis "blanchi", l'autre restant comme document photographique ; - l'emploi des stéréocompara- 
teurs, concuremment aux appareils analogiques, pour les relevés stéréophotogrammétriques ; - 
l'adaptation à l'architecture de l'équipement de matérialisation et d'enregistrement des profils 
utilisé dans les galeries de mines et dans les tunnels. Dans ce dernier équipement, une lentille 
en "couronne' projette sur les parois la lumiére issue d'une source ponctuelle située en son 
foyer et trace, dans un plan vertical, un profil lumineux, Pour des intérieurs de dimensions 
modestes (caves, voûtes de petites églises ou de châteaux, cryptes, etc...), on obtient ainsi 
directement, par photographie frontale ou par photographie oblique redressée, une coupe verti- 
cale. 
Depuis 1959, de nombreux édifices ont été relevés : châteaux (Tocnic Nachod, Velhartice, 
Prague...), palais (palais toscan et palais Kinsky à Prague...), églises (St Jacques à Jakub, 
Minorites à Most ...), ainsi que des développements de facades d'une méme place ou d'une mé- 
me rue dans les quartiers historiques de Prague (Mala Strana) et d'autres villes. Les plus ré- 
'cents travaux concernent les fouilles effectuées dans l'église St. Venceslas à Ostrava et, à Bra- 
tislava, les relevés nécessaires à la restauration du Théâtre National Slovaque et de l'église de 
la Sainte Trinité. 
Nous n'avons pas parlé, dans la première partie de ce rapport, des relevés photogram- 
métriques d'architecture en Russie. Il semble pourtant que, dans ce pays, les premières mesu- 
res de monuments faites à l'aide de photographies remontent à 1861 et soient dues à F.F. Pav- 
lenkov. Le maître de la photogrammétrie russe, P.J. Tile, a parlé des applications architec- 
turales dans ses ouvrages. Entre les deux guerres mondiales, cependant, peu de travaux sem- 
blent avoir été accomplis dans ce domaine en U.R.S.S., si ce n'est la mesure des dômes des 
églises du Kremlin par l'Académie d'Architecture, en collaboration avec le MIIGAiK (Institut 
moscovite des Ingénieurs géodésiens, cartographes et photogrammètres). Depuis une douzaine 
d'années, d'intéressants relevés sont effectués, selon les méthodes classiques du redressement 
et de la stéréophotogrammétrie, par les Ateliers Centraux de Restauration de Moscou (Direc - 
teur L. A. Petrov). Ces relevés concernent des monuments isolés (St. Bazile, par exemple), 
mais surtout des grands ensembles architecturaux (Kremlin, Zagorsk, ...) traités sous la for- 
me de restitutions générales en élévation présentant, sur un même document, les murs d'en - 
ceinte et les différents bâtiments, plus ou moins masqués les uns par les autres ; toutes les fa- 
ces de ces ensembles sont restituées, Notons aussi l'étroite collaboration entre les architectes 
et les photogrammètres : les tracés des seconds sont revus par les premiers qui complètent 
souvent l'épure par des effets artistiques d'ombres et de couleurs. 
Plus récemment, trois autres pays européens ont introduit les méthodes photogrammé- 
triques dans les relevés d'architecture : la Grande-Bretagne, la Hongrie et la Yougoslavie. 
Aux travaux exécutés en Grande-Bretagne à l'aide de photographies non métriques pour 
la restauration ou la reconstitution d'édifices détruits (voir Chap. II), il convient d'ajouter les 
études et les réalisations des universités de Londres et de Glasgow. A l'Université de Glasgow, 
le Department of Geography a relevé d'importantes parties de la cathédrale de cette ville à l'ai- 
de de clichés pris avec un appareil Rolleiflex (f - 75 mm) calibré et modifié pour pouvoir rece- 
voir des plaques, Une vingtaine de couples ont été restitués, sous la direction de MM, G. Petrie, 
J.G. Paul et R. Dallas, au Department of Geography et au Paisley College of Technology, sur 
des appareils de différents types.
	        
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