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A Londres, les travaux déjà mentionnés du Department of Photogrammetry and Surve-
ying de l'University College sur le château Howard et l'église St Mary the Virgin ont suscité
l'intérêt de la Commission des Monuments Historiques qui, à titre expérimental, a demandé à
ce département (Prof. E.H. Thompson, Mr. K. B. Atkinson), le relevé à 1/50 de la façade occi-
dentale du chateau de Woodsford (Dorset). Ce même institut, en collaboration avec le Dpt. of
Surveying de l'Université de Newcastle a acquis ensuite un équipement Galileo-Santoni, complé-
té par une deuxiéme chambre double de base 56 cm permettant d'abaisser la distance de pri-
se de vues à 1,60 m. Le Dpt. du Prof, Thompson est également en relation avec l'Institute of
Archeology of London University dont l'activité s'étend à l'étranger, notamment au site de Petra
en Jordanie, et avec le Courtauld Institute of Art pour le relevé d'ornements de fenêtres. Des
travaux sont entrepris pour l'étude de la géométrie des tracés des baies et des voûtes à West-
minster Abbey.
Tout récemment, la Commission on Historic Monuments a reçu les crédits nécessaires
à l'achat d'un équipement photogrammétrique et envisage la création d'un service spécialisé
pour l'inventaire des richesses artistiques de la Grande-Bretagne.
On retrouve en Hongrie les deux types principaux de travaux photogrammétriques, D'une
part, des relevés stéréophotogrammétriques de façades ou de détails d'édifices avec des cham-
bres doubles ou simples : une étude approfondie de la rentabilité des méthodes photogrammétri-
ques par rapport aux méthodes géodésiques et géométriques a montré que les premières étaient
particulièrement bien adaptées au relevé des façades, à des échelles de 1/50 et 1/100, et à ce-
lui de détails architecturaux, à des échelles 1/1 ou 1/2. Sur ces bases, après les premières ex-
périences faites en 1959 au château de Visegrád, les travaux stéréophotogrammétriques ont été
étendus à de nombreux édifices (Opéra de Budapest, église de Soroksár, synagogue de Kecske-
mét, etc ...). D'autre part, des développements de façades par places et rues entières, déve-
loppements obtenus par redressement photographique des clichés et assemblage sous forme de
photoplans ; les premiers travaux importants de ce type datent de 1963 et concernent le centre
historique de la ville de Sopron : 61 photoplans représentent 4600 mètres de façades à l'échelle
de 1/200. Tous ces relevés sont effectués par la Section de Photogrammétrie du F. T.I. (Fóld-
méró és Talajvizsgálo Vállalat), entreprise de géodésie et de géotechnique du Ministère de la
Construction (Directeur G. Gabos, Ing. A. Kováts).
Ce sont, par contre, les instituts de photogrammétrie des facultés techniques (facultés
d'architecture, construction et géodésie) qui, en Yougoslavie, effectuent les relevés photogram-
métriques des monuments.
Le Zavod za Fotogrametriju de Zagreb (Prof. Dr. Ing. F. Braum, Ing. V. Donassy, V.
Petkovic, etc ...) a déjà relevé de façon très détaillée 46 monuments importants, aux échelles
principales de 1/25 et 1/50, par les méthodes de la stéréophotogrammétrie appliquées avec des
chambres individuelles et des restituteurs universels. Ces monuments se situent en Croatie
(cathédrale de Zagreb, Théâtre National croate ...), en Istrie (basilique Ste Euphrasie à Porec,
arénes romaines de Pula...), et en Dalmatie (cathédrale de Zadar, arsenal de Hvar...), Le
méme institut reléve aussi des "blocs de maisons" pour les projets d'urbanisme dans les vieux
quartiers : à Zagreb même, 261 000 m2 de façades, sur une longueur de 14 km, ont été resti-
tués au 1/200 ; les travaux vont se poursuivre dans la capitale croate et s'étendre à Split. Sur
le plan technique, il convient de noter l'emploi des photographies aériennes pour la restitution
des toits et des parties hautes des édifices et surtout une recherche très poussée de l'équilibre
à donner aux mesures topométriques et aux mesures photogrammétriques. Le relevé des arènes
de Pula constitue un excellent exemple de cette recherche : la topométrie a donné la forme exac-
te, presque parfaitement elliptique, de l'amphithéâtre, au sol et à différents niveaux, tandis que
la photogrammétrie, s'appuyant sur le canevas topométrique, a fourni les élévations des murs
extérieurs et intérieurs, non pas par projection sur des plans, mais par un véritable développe-
ment des cylindres que forment ces murs.
A Belgrade, le Zavod za Fotogrametriju a d'abord effectué, sous la direction de Mme
l'Ing. Gorica Vojnovié, le relevé complet et détaillé du Monastère de Studenica pour en étudier
la construction, les proportions, les formes et les sculptures : l'échelle des tracés est de 1/50
pour les façades, 1/10 pour les portails. En 1967, l'activité de cet institut s'est étendue au