Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

  
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Emploi de la photographie aérienne 
  
Nous avons signalé, au passage, quelques applications de la photographie aérienne. Elle 
peut donner, avec une bonne précision, des renseignements importants sur la hauteur des édifi- 
ces, elle peut être utilisée pour la restitution en plan de grands ensembles architecturaux, com- 
me le Geodätisches Institut d'Aix-la-Chapelle l'a fait pour la citadelle de Jülich, comme l'IGN 
l'a fait récemment pour les temples de Karnak en Egypte, etc ... L'équipement photogrammé- 
trique devrait également s'enrichir de matériels permettant des prises de vues à très basses 
altitudes (ballons par exemple) qui seraient fort utiles pour les tracés en plan ou le relevé des 
parties supérieures des édifices. 
La photographie aérienne, d'autre part, est le document d'étude indispensable à la pré- 
paration du relevé photogrammétrique des développements de façades dans les vieux quartiers 
urbains. L'utilisation faite, dans ce but, par le Bundesdenkmalamt de Vienne est particulière- 
ment intéressante. 
La Photosculpture 
A partir d'une restitution en courbes d'une statue ou d'un bas-relief, on peut établir une 
reproduction du sujet, en vraie grandeur ou à une échelle différente, par les procédés appliqués 
pour la fabrication des cartes en relief. Une telle méthode a été employée en 1943 par le Prof. 
Cassinis pour reproduire des sculptures de l'église St. Michel à Pavie. L'IGN a établi de même, 
avec une grande finesse, des reproductions à 1/4 d'une partie de la "fresque des prisonniers'' et 
d'un buste de Ramsès II du temple d'Abou-Simbel, en Nubie égyptienne. 
On peut aussi ne pas tracer graphiquement les courbes et subtituer au crayon une fraise 
qui attaque directement un bloc de plâtre. Des essais ont été faits dans ce sens, dés 1907 par 
Smith aux U.S.A., puis en 1909 par Selke en Allemagne, en 1912 par Bauersfeld (essais ayant 
abouti à la construction du Stereoplast par la firme Zeiss), enfin en 1924 par Edmunds en Grande 
Bretagne. Les travaux les plus importants (de 1935 à 1954) furent l'oeuvre de l'ingénieur argen- 
tin Saralegui, qui donna à son appareil le nom de Stereoconversor, 
La photogrammétrie des maquettes 
  
Les relevés photogrammétriques des maquettes, en vue de l'établissement des plans des 
ouvrages ou piéces industrielles dont elles ont permis l'étude et la mise au point, sont relative- 
ment courants dans la construction automobile, l'hydraulique, les installations chimiques. En 
architecture, le même processus peut être appliqué et l'a été effectivement, à notre connaissan- 
ce, dans trois cas. Le premier, en 1957, pour fixer la forme définitive qu'il convenait de don - 
ner au plafond de la salle du Théâtre d'Augsbourg, plafond en forme de rosace non plane et asy- 
métrique : la maquette, à l'échelle de 1/20, fut photographiée et restituée avec une grande préci- 
sion (€ 2 mm en vraie grandeur) sous la direction de J. Sutor. Le deuxième exemple est tout ré- 
cent puisqu'il concerne le pavillon de la République Fédérale d'Allemagne à l'Exposition Univer- 
selle de Montréal (1967) : les plans de ce pavillon furent établis par stéréorestitution analytique 
(suivie d'un tracé automatique à la table à tracer ZUSE-64) de la maquette à 1/75 construite par 
les architectes R. Gutbrod et F. Otto ; le Prof. K. Linkwitz, qui a dirigé ce travail, en a donné 
un aperçu au Symposium de Tokyo, en 1966,et dans un article du Bildmessung und Luftbildwesen 
(1967). Le même procédé fut employé pour le projet du stade olympique de Tokyo par l'Institute 
of Industrial Science. 
Photogrammétrie architecturale prospective 
  
Il s'agit d'une opération inverse de celle d'un relevé photogrammétrique, qui permet de 
situer et de dessiner sur une photographie prise d'un certain point de vue un édifice nouveau dont 
on a fixé l'emplacement, la forme et les dimensions et d'étudier ainsi l'intégration de cet édifi- 
ce dans le paysage actuel. Partant d'un plan du quartier intéressé et des cotes de la construction 
nouvelle, on détermine, à l'aide d'un appareil de restitution ou par le calcul, la position exacte 
qu'occuperait sur les clichés cette construction si elle était édifiée, Nous connaissons deux ex- 
emples de ce travail, dus l'un au F. T. I, de Budapest, l'autre à la Société Française de stéréo- 
topographie (tour du Maine, dans le quartier de Montparnasse à Paris, vue des Invalides).
	        
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