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V - L'ENSEIGNEMENT DE LA PHOTOGRAMMETRIE ARCHITECTURALE
Cet enseignement est encore peu répandu. Dans certaines universités, il est introduit
dans la formation des architectes spécialistes des monuments historiques. Tel est le cas :
- en Allemagne, dans les Instituts d'Histoire de l'Architecture des Ecoles Techniques Supérieu-
res ou des Universités Techniques de Stuttgart, Karlsruhe et Berlin (en collaboration avec les
Instituts de Photogrammétrie de ces mêmes villes) et lors de séminaires pour architectes etur-
banistes organisés par l'Institut de Géodésie d'Aix-la-Chapelle ;
- en Italie, à la Faculté d'Architecture de Rome et à l'Institut d'Architecture et d'Urbanisme de
l'Université de Bari, qui a créé une Section photogrammétrique spécialisée dotée de l'équipe -
ment nécessaire ;
- aux U. S. A., depuis 1965-66, à l'Ecole d'Architecture de l'Université d'Ohio et à l'Université
de Columbia ;
- en Turquie, à la Faculté d'Architecture d'Ankara.
Au centre International d'Etudes pour la Conservation et la Restauration des Biens cultu-
rels, créé par l'UNESCO à Rome, sont donnés, sous la direction du Professeur de Angelis d'Os-
sat, des cours de spécialisation concernant les monuments historiques, cours accessibles aux
architectes, archéologues et historiens d'art diplômés d'une université. Dans ces cours, outre
des leçons d'''aérophotographie archéologique", prend place une ‘introduction à la technique du
relevé photogrammétrique des monuments'' : pour l'année académique 1967-1968, six heures de
notions théoriques données par le Professeur G. Boaga (éléments généraux de photogrammétrie,
instruments, opérations de relevé et analyse critique des résultats) et six heures de travaux
pratiques dirigés par le Dr. H. Foramitti. Le Centre souhaite développer cet enseignement et
surtout augmenter le nombre des séances de travaux pratiques.
Ce Centre étudie également la possibilité d'organiser un cours destiné, non plus à des
diplômés de l'enseignement supérieur mais à des techniciens chargés de l'exécution des travaux
de relevés photogrammétriques, en accordant une attention particulière aux pays en voie de dé-
veloppement. Cette orientation nouvelle répond au vœu de l'UNESCO, qui se préoccupe beaucoup
de cette formation de techniciens.
Notons aussi que l'UNESCO prépare la publication d'un "Manual on the Restoration of Mo-
numents'', dont la publication est prévue en 1968 ; dans ce manuel, le chapitre "Les relevés ar-
chitecturaux pour les besoins de la conservation, méthodes classiques et photogrammétrie'" a
été confié au Dr. Foramitti.
CONCLUSIONS
Nous pensons que l'ensemble des données réunies dans ce rapport montre de facon cer-
taine les possibilités considérables de la photogrammétrie appliquée à l'architecture et l'ümpor-
tance des travaux déjà réalisés. Aucune autre méthode ne permet d'obtenir des relevés aussi
homogènes, précis et objectifs. Aucune autre méthode ne permet de réduire autant les opéra -
tions sur le monument et de réunir aussi rapidement la documentation nécessaire : les clichés,
accompagnés de quelques mesures. Cette documentation reflète impartialement l'état exact du
monument à la date de prise de vues et reste disponible à tout moment pour être exploitée sous
forme de relevé, de détermination d'éléments structuraux, de mesure de déformations.
Pouvons-nous donc expliquer, comme nous le souhaitions, la méconnaissance de toutes
ces possibilités et de tous ces avantages et suggérer des remèdes à cette situation ? Les cau-
ses appellent, d'elles-mêmes, les remèdes. Nous constatons :
