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2°ME PARTIE
Résultats expérimentaux pour les études de précision
d'une limite de contrastes photographiques en raison
de l'acutance et de l'effet de bord
Travaux du laboratoire de Recherches Physiques
de la Société KODAK-PATHE et de la Division des
Travaux Topographiques du Ministére de l'Equipe-
ment et du Logement.
Les photographies aériennes des régions urbai-
nes sont parmi celles où les limites entre zones de
contrastes fortement différenciés sont les plus fré-
quentes. Et cependant c’est précisément sur de tels
territoires que les plus hautes précisions photogram-
métriques sont généralement requises. Aussi est-ce
particulièrement sur les contrastes des photographies
des cités que le phénomène d'effet de bord et d’acu-
tance mérite d'être étudié dans son détail. On sait,
en effet, que l'effet évoqué est de nature à provoquer
un déplacement apparent de cette limite.
C'est la raison pour laquelle, lors de la confé-
rence de PARIS sur la photogrammétrie urbaine, or-
ganisée par le Centre Recherche d'Urbanisme, en
présence de Monsieur le Dr. HARRY. Président de
la Société Internationale de Photogrammétrie et de
Monsieur l'Ingénieur SKLADAL, Président de la
Commission IV, il a été décide de retenir ce problè-
me au programme de nos travaux.
Ces recherches ont été conduites avec la colla-
boration du laboratoire de recherches physiques de la
Société KODAK-PATHE de VINCENNES; les me-
sures de laboratoire y ont été faites par M. l'Ingé-
nieur BABY assisté de Mademoiselle BERNAZZA-
NI*) qui ont utilisé, en particulier, un microdensito-
mètre de grossissement mille fois. Nous leur expri-
mons toute notre reconnaissance pour les résultats
obtenus et pour la poursuite de ces recherches qui se
continuent présentement.
C'est qu’en effet les résultats mis en évidence se
sont révélés soudainement d’une telle importance
fondamentale que les conséquences que l’on en peut
tirer débordent très largement le cadre étroit de la
photogrammétrie urbaine; elles concernent la défini-
tion des limites mêmes de la précision des mesures
par des photographies, spécialement dans leurs ap-
plications les plus sensibles, l'aérotriangulation.
Vous apprécierez combien il peut paraite sur-
prenant que (à ma connaissance), on ait attendu ce
congres-ci, en 1968, pour apprécier de façon aussi
évidente et précise la valeur aléatoire de l'informa-
tion numérique par voie d'enregistrement photogra-
phique. Je ne suis pas certain que, finalement, vous
jugerez utile, face à l'infidélité photographique, les
exceptionelles précisions de mesures permises par les
meilleurs instruments, souvent au prix d'efforts et de
dépenses importants.
Trois séries de mesures expérimentales, deux en
vol, «in vivo», et une entiérement au laboratoire «in
vitro», sont ci-aprés relatées. En raison de la date de
*) Co-rédacteurs de ce texte
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l'interruption des travaux pour assurer la présente
publication, seuls les résultats numériques et graphi-
ques objectivement enregistrés au laboratoire KODAK
sont ici donnés, sans qu'on ait eu le temps de procé-
der à des recherches de corrélations suffisantes. On
s’est borné à tirer les conc'usions les plus évidentes.
Mais la présente publication à pour utilité fon-
damentale de mettre entre les mains de chacun une
ample moisson de résultats objectifs indiscutab'es.
Je compte bien qu’un certain nombre de photogram-
mètres vont se pencher sur ces chiffres et en pour-
suivre l'analyse, pour finalement, dans une confron-
tation de leurs conclusions, donner à ce travail d'a-
spect solitaire, par nature, le caractére collectif que
revêtent traditionnellement nos travaux expérimen-
taux de la Commission IV.
Première série d'expériences sur clichés urbains
On a utilisé — ou effectué spécialement, — des
vols à basse altitude (300 mè'res) sur des zones ur-
baines dont les voies comportaient des passages à
piétons avec bandes jaunes très claires se détachant
sur fond de goudron noir. Ces passages à piétons
constituaient de véritables mires; ils avaient été très
soigneusement mesurés dans leurs détails sur le ter-
rain.
Pour s'affranchir des légères différences d’échel-
les entre les divers vols successifs, on a mesuré-et
exprimé le rapport entre la largeur d'une bande jaune
(dense sur le négatif) et la largeur de la bande de
goudron adjacente (claire sur le négatif). Ce rapport
est comparé au rapport initial mesuré sur le terrain.
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On a utilisé des prises de vues au 1/2000°, à
300 m de hauteur de vol avec une focale de 152 mm
par temps ensoleillé. Un passage pour piétons a été
choisi parcequ’il avait été photographié au cours de
deux mission successives, sur trois émulsions diffé-
rentes; enfin, lors de la seconde série d’expériences,
les directions des vols étaient à peu près perpendicu-
laires et parallé'es aux bandes jaunes, ce qui permet-
tait la meilleure évaluation possible de l’influence du
filé. Il n’en était, malheureusement pas de même pour
un premier vol où les bandes jaunes étaient à 45°
des deux axes.
Les recherches ont tout d’abord porté sur l'inté-
rêt des couches anti halo et la sensibilité des films:
il n’est en effet pas à priori à exclure que la diffu-
sion lumineuse dans la gélatine ne favorise le phéno-
mène étudié.
Dans ce passage pour piétons, on n'a dépouillé
qu'un seul groupe de bandes dont les bords étaient
les plus propres et les densités les plus homogènes.
La figure I donne l'exemple des courbes obtenues.
Les mesures de ces bandes ayant été faites au
sol au millimétre prés, on a dégagé la valeur réelle
du rapport des mesures sur le terrain des largeurs de
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