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M. Harry: J’ai l’honneur de recommander à l’attention des Présidents de
toutes les Sociétés Nationales la nomination du Professeur Schermerhorn en
qualité de Membre honoraire de la Société Internationale de Photogrammétrie.
Les mérites du Professeur Schermerhorn dans le champ international de la
photogrammétrie sont très bien connus de tous. Par un grand nombre de pu
blications, il exerça son influence sur les progrès de notre science et de nos
techniques. Il fut le premier, par une publication de 1938, à attirer l’attention
sur quelques particularités de la propagation des erreurs dans l’aérotriangu
lation.
En tant que quatrième Président de notre Société Internationale, en tant
que créateur et directeur de notre revue internationale de photogrammétrie, en
tant que Président de notre Sixième Congrès à la Haye, aux Pays-Bas, en tant
que promoteur d’une nouvelle coopération internationale après la Seconde
Guerre Mondiale, en tant que créateur du Centre International d’Entrainement
de Delft, il a rendu à la photogrammétrie d’inoubliables services.
Nous apprécions tous la clarté de son esprit, son humanité, sa compétence
pour toutes les questions de photogrammétrie. Je recommande donc très cha
leureusement la nomination du Professeur Schermerhorn à la distinction de
Membre Honoraire de la Société Internationale de Photogrammétrie.
Prof. Schermerhorn: En bien, jusqu’à un certain point, c’est une très bonne
chose que, voici quelques minutes, la Société Internationale de Photogrammé
trie ait accepté qu’une médaille d’or soit attribuée comme la plus haute de tou
tes les récompenses concernant des activités du domaine de la photogrammé
trie. L’or est la matière qui compte toujours dans le monde contre les méfaits
de l’inflation.
Je voudrais dire quelques mots sur l’honneur qui m’échoit. D’abord, du
fond du coeur, merci à M. Harry, l’homme avec lequel je ressens une certaine
communauté comme certaines différences dans notre manière d’associer la thé
orie et la pratique, l’homme qui s’est ingénié plus qu’aucun autre à développer
en Suisse les applications de la photogrammétrie.
Sur ma propre carrière, je voudrais faire cette remarque; la partie la plus
efficace de ma vie de photogrammètre s’est écoulée dans la courte période qui
va de 1935 à 1941. J’ai ensuite disparu de la photogrammétrie sous la pression
de multiples causes.
Il y a deux ans, j’ai eu à faire un choix que je suppose définitif pour les
quelques années de vie active qui me restent. Et c’est peut-être pour l’amour de
la photogrammétrie que j’avais éprouvé dans ces quelques années que me voici,
ici, à nouveau photogrammètre.
Pourquoi? Eh bien, dans ces quelques années, j’ai eu le grand avantage de
coopérer avec beaucoup de gens et, obtenant aujourd’hui cet honneur, je tiens à
exprimer trois remerciements différents. D’abord, j’exprime le sentiment d’être
toujours l’humble disciple de mon inoubliable ami, von Gruber.
Ensuite, j’ai eu cet avantage de coopérer avec la Royal Dutch Shell, avec
plusieurs personnalités de la Shell, et spécialement avec mon ami Scherpbier, ici
présent aujourd’hui et auquel revient une partie de l’honneur qui m’est accordé,
comme il en revient une à certain homme avec lequel j’ai coopéré de belle
façon dans la période mentionnée par M. Harry, je veux dire mon ami Neu-
maier, qui fut deux ans et demi mon assistant et avec lequel j’ai étudié, en com
pagnie de Roelofs, tous les aspects de l’aérotriangulation; à cette époque, nous