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projet que nous avons maintenant à discuter. Nous pouvons l’accepter tel qu’il
est, le rejeter ou lui apporter de nouvelles modifications. Personnellement, je
pense que le projet représente une bonne base de travail et s’approche plus ou
moins du but que nous nous sommes proposé il y a quatre ans. Afin de sortir
du stade de la discussion j’estime que nous devons accepter le projet tel qu’il
est sans lui ajouter de modifications et le garder en vigueur jusqu’au prochain
congrès.
Par la même occasion, je suggérerais qu’outre les laboratoires de contrôle
des constructeurs, il y ait au moins deux organismes de contrôle neutres, un sur
le continent américain, l’autre sur le continent européen, où l’on pourrait exé
cuter des étalonnages conformes aux normes. Ces laboratoires de contrôle
devraient être équipes avec les instruments les plus précis et les plus dignes de
confiance pour le contrôle de toutes sortes de chambres de prise de vues aérien
nes. Afin d’assurer le régularité relative des contrôles, ces organismes centraux
devraient disposer d’un ou de deux objectifs de série de quelque marque que ce
soit qui leur permettraient de contrôler à tous moments les opérations et les
procédés d’étalonnage. Je pense qu’en Europe, par exemple, le Centre Inter
national d’entraînement à la photogrammétrie de Delft, placé sous la direction
du professeur Schermerhorn, pourrait entreprendre cette tâche.
Ma recommandation d’accepter le projet qui est devant vous repose sur
l’expérience que j’ai acquise à l’aide d’une méthode de contrôle semblable, appli
quée à la fabrication des objectifs de la firme Henri Wild. Dans les laboratoires
de physique de Wild, chaque objectif fabriqué est contrôlé, non seulement pour
ses propriétés géométriques, mais aussi pour les qualités de l’image comme il est
prévu dans le projet. Les tolérances de fabrication sont établies en harmonie
avec la méthode de contrôle que l’on se propose d’utiliser. Je puis affirmer que
nous sommes très satisfaits de cette méthode. Elle nous garantit une qualité de
fabrication très régulière. Dans la discussion des résultats du contrôle, ce n’est
pas aux propriétés géométriques de l’objectif que nous accordons la première
place, mais aux tolérances à satisfaire eu égard à la destination de la chambre de
prise de vues. La probabilité d’obtenir les résultats requis est très grande et il
est possible de répéter ces résultats autant que l’on veut.
Dans la mesure du pouvoir résolvant, des dispersions de ± 10% environ
ne peuvent être évitées. Mais, à l’intérieur de cette marge, on peut être sûr que
le pouvoir résolvant est très bien défini. Dans la plupart des cas, il n’y a qu’une
dispersion de points isolés et la forme et l’amplitude des courbes “lissées” sont
presque toujours les mêmes. Aussi, des objectifs présentant de petits écarts de
fabrication dans la réalisation de séries peuvent être facilement découverts et
par la suite, corrigés ou rebutés.
Le texte du projet peut, sans aucun doute, fournir une appréciation neutre
sur une chambre de prise de vues si le contrôle est exécuté par un centre neutre.
Je lui suis donc favorable.
Je désire remercier le Dr. Howlett, au nom de la Société Suisse de Photo
grammétrie, du travail splendide qu’il a accompli en préparant cette normali
sation des méthodes de contrôle.
Dr. K. Pestrecov, Etats-Unis.
Quand Mr. P. D. Carman, Secrétaire de la Commission I, m’a invité à
présenter ce sommaire, j’ai accepté son invitation comme un honneur qui,