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Lorsque l’objectif a été monté, la première chose à faire est la recherche de
la meilleure mise au point, c’est à dire celle qui donne le meilleur pouvoir
résolvant dans l’ensemble du champ. Ensuite vient la détermination de l’empla
cement du „point principal”, selon sa définition normale. C’est par rapport à
ce point que sent dessinées les courbes de distorsion. Le point de symétrie est
alors calculé. L’équipement décrit ci-dessus est utilisé pour ces déterminations.
La chambre est montée solidement sur son cadre, une glace épaisse à faces
planes et parallèles, travaillées optiquement, est placée sur le plan focal de la
chambre et ce dernier est rendu horizontal au moyen d’un niveau et à l’aide
des vis calantes (16).
Après quoi, on procède à la mise en place du théodolite sur son support.
L’axe vertical (4) est déplacé vers le haut jusqu’à ce que la lunette du théodolite,
pointée sur le zénith, soit très près de l’objectif de la chambre. Le théodolite
doit être réglé avec une très grande précision. En plus du plan de verre utilisé
pour niveler le plan focal, il est utile de disposer d’un autre plan de verre
portant un réticule constitué par deux traits en croix: ce dernier plan servira à
déterminer l’emplacement des repères de plaque et à d’autres vérifications. On
peut contrôler la verticalité de l’axe du théodolite en centrant la plaque portant
les deux traits en croix sur l’image donnée par l’objectif quand la lunette est
pointée sur le zénith et en faisant tourner le théodolite autour de son axe
vertical. Le centrage de la plaque doit être conservé pour toutes ces rotations
du théodolite, lorsqu’on l’observe au microscope. Dans ces conditions, le centre
de l’image de la mire du collimateur est, dans le plan focal de la chambre, le
point principal. Quand ce réglage a été exécuté, le plan de verre est remplacé
par une plaque photographique et l’opérateur prend une série de poses, en
faisant varier, pour chaque pose, le site du théodolite, lu sur son cercle vertical,
généralement de 5°. Chaque fois que le faisceau émergent du théodolite n'est
plus centré par rapport à l’objectif de la chambre, on fait glisser le théodolite
sur ses chemins de guidage, de la quantité voulue. Quand les photographies
relatives à une diagonale ont été prises, on fait tourner le support de 45° et on
prend de nouvelles photographies, sur la même plaque et en suivant la même
méthode.
Quand on exécute également la mesure de la distorsion tangentielle, il
est indispensable, pour toute position du théodolite, de corriger son dépla
cement éventuel en azimut, observé grâce à la petite lunette (12). Les mesures
sont faites sur la plaque photographique au comparateur, avec une précision
de 2 microns. L’une des diagonales de la plaque est alignée le long de l’un des
axes du comparateur, l’origine des mesures étant l’image du point principal.
On peut lire la distorsion tangentielle le long de l’autre axe.
Les courbes de distorsion correspondant aux diverses demi-diagonales ne
peuvent en général se superposer l’une à l’autre, pas plus qu’à la courbe
moyenne, en raison des dissymétries de l’objectif. Le calcul du point de symétrie
est effectué selon des règles bien connues. Dans des cas plus complexes, les
coordonnées du point de symétrie sont déterminées de manière à rendre la
distorsion symétrique dans les limites fixées à l’avance en tout point du champ.
L’équipement permet d’exécuter ces diverses déterminations et de les reprendre,
sans avoir à déplacer la chambre de prise de vues.
Finalement, toujours à l’aide du plan de verre portant la croix gravée, on
procède au réglage des repères de plaque.