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de construction française (format utile 18x18 cm), toute île, dont la largeur
n’excède pas 9 km. peut être levée par cette méthode à partir de clichés au
1/50.000. Dans les mêmes conditions, une île dont la largeur serait d’une
quinzaine de kilomètres pourrait être levée au moyen de trois bandes paral
lèles : les deux bandes latérales seraient restituées en utilisant la surface de
la mer, la bande centrale en s’appuyant ensuite sur la restitution des deux
bandes latérales.
3") Levé des îles ou presqu’îles de grandes dimensions.
La couverture photographique serait constituée de bandes parallèles
s’appuyant aux deux extrémités sur la mer. Les couples extrêmes fourniraient
ainsi l’orientement des clichés en utilisant la surface moyenne de la mer et
tout le reste de la bande serait traité par cheminement aérien.
La prise de vues exige évidemment des précautions spéciales : les lignes
de vol des deux avions doivent être sensiblement confondues, le deuxième
avion s’alignant constamment sur le premier, en en restant à une distance
constante, fixée à l’avance (distance des nadirs de deux photos successives
dans une couverture stéréoscopique habituelle). L’avion de tête est l’avion
directeur : il décrit une ligne de vol aussi rectiligne que possible, son chrono-
déclencheur commande le fonctionnement simultané des deux chambres de
prise de vues exactement comme s’il était seul à lever une bande avec recou
vrement stéréoscopique. L’avion de queue est l’avion asservi. 11 décrit faci
lement une « courbe du chien » à courbure très faible. Un viseur iconomètre
très simple permet à son pilote de maintenir sa distance avec une précision
très largement suffisante.
Certes le prix de revient de telles prises de vues sera doublé. Mais les
économies réalisées dans 1 exploitation (cas des îles et des zones côtières)
semblent devoir compenser largement le supplément de dépenses de la
prise de vues.