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Pour la 4 e mire, la théorie prévoit une double inversion; on note bien
1 existence d une bande noire au centre; on note 6 bandes blanches (les 2 de
chaque côté étant plus grises) et 7 bandes noires (les 2 extrêmes plus noires).
La 5 e mire a une large bande centrale blanche bordée de 2 bandes
grises.
Conclusions pratiques des essais.
Certains résultats doivent être considérés comme acquis, à savoir :
les filés existent bien; leur longueur n’est que faiblement inférieure
à celle que laisse prévoir le calcul (elle en est en général les 8 ou 9 dixièmes) ;
la petite différence entre l’expérience et la théorie tient essentiellement à
1 existence d un seuil de sensibilité des émulsions photographiques, variable
avec les conditions du développement et aussi à celle, trop souvent négligée,
d’un seuil d’aptitude à rendre les contrastes;
— le filé diminue, mais relativement peu, avec le contraste;
les effets d’irradiation interviennent certainement; il convient de ne
pas les confondre avec ceux résultant de la durée d’ouverture de l’obturateur;
l’étude des filés conduit à donner une définition du temps de pose
efficace qui correspond à la durée de fonctionnement de l’obturateur limitée
de part et d’autre par les instants où la surface découverte du diaphragme
est égale sensiblement aux 3/4 de la surface découverte pendant la pleine
ouverture.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
I. — L’erreur de ceux qui déclarent ne pas constater le flou dû au filé
lorsqu’ils examinent des photographies à grande échelle prises avec des avions
relativement rapides, provient de diverses causes, dont, semble-t-il, les cinq
suivantes :
1") la plupart de nos contemporains sont habitués à considérer comme
normale, donc acceptable et nette, une représentation photographique du
monde extérieur résultant d’une certaine esthétique qualifiée de « flou artis
tique » ;
2°) beaucoup trop d’usagers de la photographie aérienne se contentent
encore d’examiner une photographie à l’œil nu sans utiliser ni loupe, ni, ce
qui est évidemment préférable, stéréoscope à grossissement suffisant;
3°) les contrastes d’objets voisins sont généralement assez faibles en
photographie aérienne; quand ils sont élevés, l’irradiation masque en partie
l’effet de filé;
4°) non seulement les contrastes de régions adjacentes sont faibles, mais
les contours des objets sont en général plus ou moins bien limités et affectent
rarement des formes géométriques simples;