e) Méthodes de restitution.
1°) par couples indépendants.
Etant donné l’avantage considérable que présente la mise en place dite
« en cheminement » par connexion des couples successifs (mise à l’échelle
et orientement absolu réalisés automatiquement de façon très approchée),
sur tous les appareils où cette méthode est utilisable, elle est systématiquement
employée. La mise en place « par couples indépendants » ne se fait donc
que pour le premier couple d’une bande, les orientements des couples
suivants se déduisant de proche en proche avec faibles corrections de mise
à l’échelle et d’orientement absolu, déterminés d’après les points du canevas.
Une méthode particulière est appliquée en Finlande : orientement de
chaque couple par introduction des inclinaisons fournies par les images
de l’horizon sur les clichés, puis correction de l’orientement relatif et orien
tement absolu réalisé ensuite de façon précise sur les points altimétriques
déterminés sur le terrain.
2°) par connexion des couples successifs d’une même bande.
En raison de ses avantages, c’est cette méthode qui est très fréquemment
employée en dehors des couples de début de bande et évidemment lorsque
les appareils de restitution permettent de l’appliquer.
Toutefois le rapport italien signale que ce procédé n’est pas utilisé
systématiquement en Italie, à l’I.G.M. on ne l’emploie que pour franchir
des zones boisées ou sans points de contrôle; à l’E.I.R.A., on emploie
indifféremment l’une ou l’autre méthode. Au Canada, il en est de même :
couples indépendants si l’on a un canevas complet dans chaque couple,
couples en cheminements dans le cas contraire, ce qui constitue déjà un
semblant d’aérotriangulation.
Il faut d’ailleurs reconnaître que, au moins dans certaines méthodes,
cette méthode de connexions des clichés est celle qui est employée pour
1 aérotriangulation. En France elle ne correspond plus à la méthode utilisée
pour l’aérotriangulation : cheminement à altitude constante et à bases
constantes (1).
Rapport entre l’échelle de restitution et l’échelle de la carte.
L’échelle de restitution est ici l’échelle de l’image plastique, qui peut
être différente de l’échelle du tracé.
Bien que la précision de la restitution soit surtout fonction de l’échelle
des clichés, on gagne un peu en précision si l’image plastique est formée
à une échelle nettement plus grande que l’échelle des clichés; ce qui ne veut
pas dire qu’on obtient, dans tous les cas, si on fait le tracé à l’échelle de
1 image plastique, une carte à cette échelle présentant la précision corres
pondante.
(I) Voir communication de l’Institut Géographique National à la Commission III du Congrès.