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Dans les levés à grande échelle seulement, ce complètement comprend des
contrôles quantitatifs par cheminement au théodolite ou au niveau, ou av
moyen de la planchette.
En Suisse, pour le plan d’ensemble, il y a à la fois un complètement
avant restitution (classification des routes, toponymie, etc...) et un complè
tement après restitution; pour la carte nationale au contraire, il y a seulement
un complètement qualitatif et quantitatif après la restitution, avec levé
éventuel des blancs.
En Italie, Î’I.G.M. pour les levés au 1 /25.000 exécute tous les travaux
de complètement avant la restitution. A l’E.I.R.A. les travaux de complè
tement après restitution ne se font que dans les zones où il y a des incer
titudes sur les détails restitués et où la couverture photographique n’a pas
permis la restitution : (hiatus, ombres).
Au Service du Cadastre, il y a présignalisation des limites de parcelles
avant la restitution; après la restitution, on procède à un contrôle qualitatif
et quantitatif.
En Belgique, le Ministère des Travaux Publics fait tous les travaux
de complètement avant la restitution, tandis que l’I.G.M. procède de même
pour la recherche et l’identification des détails, de la toponymie et ramène
après restitution ses équipes sur le terrain pour le contrôle des minutes
restituées.
Aux Pays-Bas, il y a complètement avant et après la restitution sur le
terrain pour la carte des Pays-Bas; pour les pays tropicaux il y a seulement
précomplétement avant restitution.
En France, les cartes au 1 /20.000 de France et de 1 /50.000 d’Afrique
du Nord comportent un complètement exécuté exclusivement après resti
tution, tandis que la carte au 1/100.000 des Territoires d’Outre-Mer est
restituée avec un précomplétement préalable, et publiée sans nouveaux
travaux de terrain.
11 y a lieu de signaler encore des travaux de levé régulier au 1/100.000
exécutés par l’Institut Géographique National dans les régions très plates
du centre-Afrique : environs du lac Tchad. La restitution stéréoscopique
ne peut donner la représentation du relief, car les pentes sont extrêmement
faibles; on procède donc à une exploitation planimétrique des photographies
exécutée directement au 1 /100.000 et appuyée sur une triangulation T.P.F.R.
Après avoir expérimenté différents procédés simples : chambre claire, panto
graphe, on a conclu que la méthode la plus rapide et la plus économique
était l’emploi d un appareil de restitution stéréoscopique, dans lequel on
exploite les épreuves elles-mêmes avec un orientement absolu approché,