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appareils étant servis par des « techniciens » auxquels on ne demande parfois
qu un raible bagage mathématique et qui sont instruits et entraînés dans les
services mêmes où ils sont employés : la durée de cette instruction théorique
et pratique et de cet entraînement varie suivant les pays et les organisations
de 2 à 6 mois. Il y a lieu de signaler aussi, au moins dans les organismes qui
ont une importance suffisante, la spécialisation du personnel : établissement
des documents de restitution, avec report du canevas, restitution, dessin
de mise au net, travaux de terrain avant ou après restitution.
Enfin, les organismes qui emploient l’aérotriangulation pour déterminer
une partie du canevas de restitution, affectent en général à ces travaux des
appareils et des opérateurs spécialisés, ces derniers étant souvent des ingé
nieurs ou des sous-ingénieurs ayant une formation théorique plus poussée
que les restituteurs chargés de l’exploitation pour le tracé de la carte.
Nous n entrerons pas plus dans les détails de l’oiganisation : horaires
de travail, etc... nous signalerons seulement que certains services travaillent
par équipes successives se relayant, en Italie, par exemple, alors que dans
d autres services, chaque opérateur a un appareil affecté sur lequel il est seul
à travailler pendant 7 ou 8 heures par jour : c’est le cas en France à l’Institut
Géographique National.
Les renseignements ci-dessus constituent un cadre d’ensemble, mais
certains cas particuliers font exception à ces règles générales. Ainsi, au
Service Topographique Fédéral Suisse, les équipes sont constituées d’un
restituteur et d’un topographe qui peut être un ingénieur. Le plan d’ensemble
suisse est levé dans des bureaux de photogrammétrie privés, dont le chef doit
être géomètre licencié.
Au Ministère des Travaux Publics de Belgique, le personnel exécutant
est recruté à la fin des études secondaires et exécute aussi bien les opérations
de restitution que les travaux de terrain.
Enfin les conceptions varient également sur la disposition matérielle des
appareils : l’I.G.N. français a placé ces appareils dans de grandes salles
qui comprennent jusqu’à 18 appareils, alors que d’autres services disposent
dans de petites salles un très petit nombre d’appareils. En Suède, par exemple,
il n’y a pas plus de deux ou trois appareils par atelier.
V. — LEVÉS EXPÉDIÉS EN PHOTOGRAMMÉTRIE AÉRIENNE
Ces levés, par leur nature même, sont surtout exécutés dans les régions
non cartographiées, dans des cas où la rapidité d’exécution l’emporte sur la
précision et pour lesquels il n’y a plus de tolérances nettement fixées.
La Belgique, la Suisse, l’Autriche, les Pays-Bas ne signalent aucun
travail de ce genre digne d’être mentionné.