que comprend un levé photo aérien. Un tel levé comprend toute une série
d’opérations qui doivent être faites de façon cohérente avec des précisions
homogènes à chaque stade : prise de vues, détermination du canevas, resti
tution, en vue d’un but défini : carte à une échelle donnée devant satisfaire
à des normes de précision bien nettes.
Le contrôle que procure le test proposé n’est en fait qu’un contrôle du
montage et du réglage mécanique et optique des appareils de restitution qui
peut être obtenu d’autres manières, par exemple pour le stéréotopographe
Poivilliers B par des lectures sur les cercles divisés; pour les appareils ne
comportant pas de cercles divisés, il est possible d’employer des méthodes
de réglage qui font intervenir les traits du réseau simplement comme des
repères fixes, sans faire intervenir les dimensions du quadrillage.
Enfin, si la méthode de contrôle proposée est applicable de façon
pratique aux appareils utilisant une correction mécanique (stéréotopographe
Poivilliers D, stéréocartographes Santoni) ou optique de la distorsion (auto
graphes Wild A 5 et A 6 ) puisqu’il suffit de mettre hors circuit ces dispositifs
correcteurs, il n’en est plus de même pour les appareils faisant intervenir le
principe de Porro-Koppe.
La phrase du dernier paragraphe qui dit : « la détermination théorique
des coordonnées tiendra compte de la distorsion de l’objectif que l’on se
propose de compenser », paraît bien anodine. Cependant, il sera long et
difficile de transcrire en corrections linéaires dans le plan du réseau, les
corrections à faire subir aux coordonnées calculées pour éliminer l’influence
de cette distorsion et cela avec une précision telle que les erreurs introduites
ainsi restent négligeables devant les erreurs qu’on veut mesurer.
Une anomalie de distorsion de 0,5 centigrade en un point du cliché
supposé à une croisée de traits du réseau produit par rapport à la position
théorique qui en sera calculée une erreur de l’ordre de 15/1.000 mm pour
un point à mi-champ dans une chambre grand-angulaire de 125 mm. Les
erreurs qu’on risque en adoptant la distorsion moyenne mesurée par exemple
sur trois plans méridiens et en calculant les corrections à faire subir aux
coordonnées sur les clichés, ce qui rend le procédé beaucoup moins intéressant
pour les appareils à principe de Porro-Koppe.
En outre, d’une façon générale, étant donné la variété des matériels
utilisés, la qualité d’un appareillage ne peut être jugé que sur les résultats
pratiques de travaux complètement terminés, et en faisant intervenir bien
d’autres éléments, dont un des plus essentiels est le facteur économique :
échelles relatives des clichés et de la carte, commodité d’emploi de l’appareil,
production moyenne en un temps donné à une échelle donnée. C est 1 in
fluence, d’ailleurs assez complexe de ces différents éléments, qui permettra
de juger non pas tellement un matériel déterminé, qu’une méthode cohérente
de travail adoptée à un but bien précis, et constituant une sorte de chaîne