Détermination de l'échelle et de l'orientement des couples préparés. —
I| est indispensable que cette détermination soit faite avec le maximum de
précision possible. Il faut donc que, dans chaque couple préparé, le nombre
de points de mise en place soit largement surabondant; par la méthode des
moindres carrés qui permet d’obtenir la précision maxima en utilisant tous les
points, on détermine alors pour chaque couple prépare :
— un coefficient d’échelle K;
— trois paramétres 0, e, y caractérisant l'orientation absolue du
couple;
— irois parametres X, Yan Z, fixant les origines des coordonnées.
Compensation des erreurs systématiques et calcul des éléments relatiis
à chaque couple. — Des éléments du premier couple, et des mesures faites
sur l'appareil à chaque formation d'image (variation de convergence et de
déversement de la chambre ancienne, comparaison des coordonnées des points
communs à deux couples successifs), on peut déduire de proche en proche
les éléments d'échelle et d'orientement relatifs à chaque couple: plusieurs
méthodes de calcul sont possibles, qui donnent des résultats équivalents et
peuvent se contróler l'une l'autre. On obtient ainsi, pour le couple préparé
suivant, des éléments différents de ceux que donne la préparation; la répartition
linéaire de la différence permet d'annuler l'effet des erreurs systématiques, et
on peut admettre qu'aprés répartition linéaire, les éléments obtenus ne sont
plus entachés que d'erreurs accidentelles.
Dans chaque couple, on peut alors, par mise à l'échelle et rotation,
rapporter les coordonnées des points de canevas au systéme d'axes de la
projection adoptée.
Compensation des erreurs accidentelles et calcul des coordonnées des
points de canevas. — Des coordonnées connues du premier couple, on déduit
ensuite de proche en proche les quantités X, Yo, Zo fixant l’origine des coor-
données de chaque couple, puis les coordonnées des points de chaque couple
dans le système choisi. On obtient pour les points du dernier couple, des
coordonnées différentes des coordonnées vraies. Cette différence, n'étant due
qu'à des erreurs accidentelles, reste assez faible, dans le cas des bandes courtes,
pour que le mode de répartition soit indifférent : on choisit le plus simple, la
répartition linéaire.
Cette méthode, pratiquement employée depuis trois ans, pour la détermi-
nation du canevas en vue de la restitution au 1/40.000* donne des résultats
satisfaisants : erreur moyenne de l'ordre de 2 m, erreur maxima de 5 à 6 m
en planimétrie et nivellement, pour des bandes dans lesquelles un couple
sur cinq en moyenne est préparé (tous les 20 à 25 kms environ).
Cas de longues bandes. — Compensation de surfaces. — Dans le cas de
longues bandes, la compensation des erreurs systématiques se fait de la même
façon, mais les fermetures en coordonnées peuvent prendre des valeurs impor-
tantes, et la simple répartition linéaire ne donnerait plus des résultats suffisants.
Ceci est dû à l’influence d’erreurs pseudo-accidentelles (déformations acciden-
telles de faisceaux perspectifs) dont les causes peuvent être diverses, et qui
provoquent des cassures dans les cheminements (en échelle ou en orientation).
Pour une bande isolée, le seul moyen de mettre ces cassures en évidence
et de les corriger consiste à employer un mode approprié de formation d'image
(communication de M. POIVILLIERS).
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