Dans le cas d’un bloc de plusieurs bandes, elles apparaissent nettement par
la comparaison des coordonnées des points communs à deux bandes, calculées
dans chacune des bandes aprés compensation des erreurs systématiques.
Une méthode basée sur la théorie des moindres carrés, permettant de tenir
compte de ces grosses erreurs pseudo-accidentelles ainsi mises en évidence, a
été étudiée et mise au point par l'Ingénieur en Chef Géographe LEVALLOIS
pour la compensation simultanée d'un bloc de plusieurs bandes; appliquée à
un bloc de trois bandes de 65 kms, elle a donné les résultats suivants :
en nivellement, sur 140 points calculés :
nombre de points dont l'erreur est intérieure à 3 m : 70;
nombre de points dont l'erreur est comprise entre 3 et 6 m : 48;
nombre de points dont l'erreur est supérieure à 6 m : 22 (erreur
maxima : 10 m.)
en planimétrie; valeurs du méme ordre de grandeur.
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Prof. R. ROELOFS (Pays-Bas) :
COMPENSATION DE LA TRIANGULATION AERIENNE PAR LA METHODE DES
MOINDRES CARRES.
Quand on essaie de développer une théorie générale de la compensation
de l'aérotriangulation par la méthode des moindres carrés, on rencontre une
difficulté due au fait que les méthodes de triangulation sont trés variées. Leurs
différences sont essentiellement de quatre espèces :
q) Les éléments d'orientation sont différents (p. ex.: ei xi, ei
b,, et b;, quand on emploie le Multiplex; wi, ki, ei, by, et bz, — 0
ou b — donnée statoscopique, etc.) ;
b) Les éléments d'orientation sont déduits de grandeurs observées
(parallaxes transversales et parfois aussi parallaxes longitudi-
nales) utilisées de différentes maniéres (empiriquement, numé-
riquement, graphiquement, etc.) ;
c) L’échelle est transportée de diverses facons (en mesurant l'altitude
du point nadir ou quelque autre distance dans la zone commune
à deux modèles consécutifs ) ;
d) Le contrôle terrestre varie en quantité et en nature (points d'ajus-
tement aux deux extrémités et aussi au milieu du ruban, bases
de contrôle, azimuts de contrôle, etc.).
Comme la plus grande variété se manifeste dans la catégorie b), l'auteur
a développé une théorie de la compensation dans laquelle les éléments d'orien-
tation sont introduits comme quasi-observations, dont le tenseur des cofacteurs
(coefficients de poids et coefficients de corrélation) est écrit en notations
générales, c'est-à-dire indépendantes de la méthode d'orientation relative.
Toutefois, pour des raisons pratiques, on a fait une restriction : on suppose que
la corrélation n'existe qu'entre b, et o et entre b, et x. Cette hypothèse n’implique
évidemment pas une régle générale; on suppose simplement qu'en pratique,
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