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mentant le nombre des renseignements sürs que nous pouvons tirer d’un
nombre donné de mesures; secundo, en fournissant les moyens de déterminer
la valeur des conclusions tirées des mesures.
La tendance actuelle de la photogrammétrie expérimentale est d'étudier
séparément les aspects d'un probléme en expérimentant sur des facteurs simples.
Par exemple, une nouvelle méthode d'aérotriangulation sera essayée en l'appli-
quant à un ruban ou à un bloc photographique déjà triangulé par une méthode
plus ancienne, et en comparant les résultats. Un facteur est ainsi changé: savoir
la méthode de triangulation. Il n'y a pourtant aucune raison a priori de croire
que les conclusions ainsi tirées resteront valables quand les circonstances de
l'essai auront changé (comme cela pourrait être le cas dans les applications
pratiques) car il y a un grand nombre de facteurs affectant le résultat et qui
peuvent s'influencer les uns les autres. Il y a donc un réel besoin d'essais pri-
maires portant sur un certain nombre de facteurs et conçus de façon à donner
une idee claire de l'importance de ces facteurs quant au sujet principal de
l'étude. C'est l'idée qui est à la base de ce que nous appelons les plans factoriels
d'expérimentation.
Les principales caractéristiques de cette conception factorielle des essais
sont les suivantes:
a) Un essai porte sur plusieurs facteurs, et
b) La variable considérée (p. ex. le rétrécissement différentiel dans un
essai sur la stabilité dimensionnelle du film, ou le degré de précision dans une
recherche sur l’aérotriangulation) est mesurée pour chaque combinaison des
conditions de l'essai. (II y a beaucoup de schémas a facteurs multiples ol cette
derniére condition est assouplie par économie mais en essayant de perdre le
moins possible de renseignements; nous ne nous y arrétons pas, pour ne pas
noyer le principe général dans les détails).
La technique de l’Analyse de la variance applique cette méthode avec
efficacité, comme le montre l’analyse des données sur le rétrécissement du film,
dans la section 3.1 du texte intégral de cette communication.
Dans le fait, les essais organisés suivant les schémas factoriels sont les plus
efficaces, en ce sens qu’ils donnent le maximum d’information qui puisse être
tiré d’un nombre donné d’observations. Il n’est pas très difficile d’analyser les
essais ainsi conçus, car la littérature statistique fournit les méthodes appropriées
d’analyse. Il est toutefois nécessaire, pour obtenir une interprétation correcte
des résultats de cette analyse, de considérer soigneusement tous les stades de
l’expérimentation.
L’article cité contient en appendice quelques suggestions concernant des
points qui ont été souvent soulignés par les statisticiens en termes plus généraux,
et d’autres qui me paraissent d’une importance spéciale dans notre domaine de
recherche.
En général, un essai passe par cinq stades: (1) définition de son objet,
(2) plan, (3) conduite du travail, (4) analyse des données, (5) présentation des
résultats.
L’objet de l’essai doit évidemment être clairement délimité. Cependant,
chaque fois que la chose est possible, on essayera de l’étendre à des sujets
d'intérêt plus général, ce qui peut se faire parfois sans beaucoup de travail
supplémentaire.
Un point important de la planification est de choisir des variables appro-