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moins ceux des extrémités — soient suffisants pour l'orientation absolue des
modéles qui les contiennent. Ce gaspillage de renseignements coüte cher: il
doit étre payé par l'établissement d'un ou de deux groupes de contróle en plus
de ceux des extrémités. Dans le fait, il semble que les méthodes d'interpolation
fondées sur l'hypothése de la présence d'erreurs exclusivement systématiques
devraient étre étudiées à nouveau pour réduire les contróles terrestres
nécessaires.
Une question beaucoup plus fondamentale est de savoir s'il est justifié
d'admettre que les erreurs systematiques l'emportent sur les erreurs accident-
elles et d'appliquer des méthodes de compensation qui ignorent cette derniére
catégorie d'erreurs. Quelques uns de mes collégues — Bachmann, Gotthardt —
et mci-méme, en différentes occasions, avons maintenu et continuons de
maintenir que l'importance des erreurs systématiques a été surestimée. La
raison en est la suivante: quand on triangule séparément deux rubans adjacents
et qu'on. compare les coordonnées obtenues, on observe généralement que les
différences sont des fonctions plus ou moins continues de la distance triangulée,
donnant ainsi l'impression qu’elles ont pour cause des erreurs systématiques.
On n’a pas constaté pareil phénomène au cours de la période pré-photogrammé-
trique de la géodésie, les constructions voisines ou à recouvrement étant évitées
pour des raisons évidentes de précision. Cependant, je suis sûr que la compa-
raison de polygones terrestres et de chaînes de triangles révélerait les mêmes
différences de caractère apparemment systématique. Cette conviction est fon-
dée sur des expériences réalisées dès 1940 et sur lesquelles j'ai présenté une com-
munication il y a quatre ans au Congrès de La Haye. Dans ces expériences, des
erreurs accidentelles artificielles étaient créées au moyen d’un système de loterie
et cumulées selon ce qui se passe dans l’aérotriangulation. Le résultat montrait
que les erreurs obtenues par intégration simple ou double des erreurs intiale-
ment accidentelles ont la même apparence systématique et le même ordre de
grandeur que les erreurs observées pratiquement dans l'aérotriangulation. Les
sauts d’échelle et d’azimut se produisaient également de cette façon artificielle.
La conclusion est que les erreurs de la triangulation aérienne, quoique d’appa-
rence systématique, sont dues principalement à des erreurs initialement acci-
dentelles.
Des espoirs exagérés concernant la précision de l’aérotriangulation ont éga-
lement contribué à la croyance erronée que les erreurs systématiques sont pré-
pondérantes. La seule façon pratique d’éviter ou de redresser cette erreur est
d’étudier théoriquement la propagation des erreurs accidentelles. Ces études —
par exemple celles de Bachmann et les miennes — ont montré que les erreurs
de fermeture relativement considérables observées dans la pratique peuvent
trés bien étre expliquées en admettant uniquement des erreurs accidentelles.
Il ne faut évidemment pas tomber d’un extrême à l’autre en niant absolu-
ment la présence et l’importance des erreurs systématiques. Par l’examen soig-
neux, non de quelques rubans, ce qui est évidemment statisquement insuffisant,
mais d’un assez grand nombre de bandes, on découvre souvent l’influence d’er-
reurs systématiques, comme l’ont montré, avant la guerre, diverses études de
Schermerhorn. Ces vues ont été confirmées par van der Weele qui, dans sa
communication: ,,La précision mécanique du Stéréoplanigraphe Zeiss” présen-
tée au Congrès de La Haye, a révélé certaines erreurs instrumentales qui pro-
voquent en grande partie les erreurs systématiques d’échelle observées dans la