(444)
les irrégularités de l'original Gráce au réseau serré des points de référence, on
a pu obtenir une idée claire de l'allure intérieure du retrait.
Les coordonnées ainsi mesurées ont été soumises à une transformation de
Helmert sur les points correspondants du quadrillage original. Les écarts ont
été représentés vectoriellement, sous la forme d'erreurs ,,ponctuelles". Voici les
résultats fournis par les essais:
1?) Le retrait régulier est déterminé par le facteur d'échelle dans la transfor-
mation de Helmert. Il varie, d'un film à l'autre et d'un moment à l'autre, entre
+1,16/1000 et —1,7/1000.
2°) Le retrait irrégulier, qui est nuisible a la restitution, comporte la différence
de rétrécissement dans les directions longitudinale et transversale au mouve-
ment du film au cours de sa fabrication, ainsi que des irrégularités locales de
caractére accidentel. La différence entre le retrait longitudinal et le retrait
transversal varie en moyenne, pour tous les films, entre 0,05/1000 et 0,18/1000.
Dans l'orientation. des stéréogrammes, l'influence de la partie affine du
retrait est nulle, vu l'élimination des parallaxes transversales.
A l'aide des vecteurs du diagramme, on peut former une ,erreur ponctu-
elle” moyenne pour les différents films (voir figure). On voit qu’il n’y a pas de
différence notable entre les différentes marques de films.
Le séchage rapide par air chaud soufflé a légèrement amélioré les résultats.
Afin d'établir si les caractéristiques du retrait sont différentes pour les
grosses bobines de film, on a également copié des quadrillages sur une bande de
film de 52 m, à des intervalles espacés de 9, 17 et 26 m. Comme le montre le
tableau relatif à cette expérience, les résultats sont tout semblables à ceux qu'on
a obtenu pour les petits tronçons de film. Il semble donc que l'effet soit le
même, soit que l’on conserve le film en bobine ou sous forme de tronçons
individuels. Toutefois, la chose ne peut être complètement éclaircie que par un
contrôle portant sur une période plus longue.
En photogrammétrie, la précision locale pour de faibles étendues de l’image
joue un rôle important. Le contrôle a porté sur plusieurs zones locales de
4 X 4 cm présentant une densité ponctuelle de 25 points. L'expérience a donné
un retrait moyen irrégulier de — 3 u. Rapporté à un cliché à l’échelle du
1/10.000, cela correspondrait à une erreur de 4,2 cm pour une distance de
600 m. La partie affine du retrait irrégulier ayant un caractère systématique,
elle diminue proportionnellement pour de faibles étendues. C’est un facteur
d'importance décisive pour la photogrammétrie cadastrale: les petits tronçons
seront plus précis que les grands parcours.
Lorsqu’on examine les variations du retrait en fonction des variations
atmosphériques, ce qu’on peut appeler la ,,respiration” du film, on constate
qu'elle se situe aux environs de 0,85/1000 en ce qui concerne le retrait régulier.
Lors de la restitution, on peut tenir compte de ce retrait, facilement et exacte-
ment, en modifiant la distance principale. En revanche, en ce qui concerne le
retrait irrégulier, la ,respiration" est seulement de + 2 u, donc si faible qu’il
est impossible de donner des indications precises sue le moment le plus favora-
ble pour les mesures photogrammétriques ou la confection des diapositives.
Dans le but de vérifier si le froid ou une trop faible humidité de l'air sont
susceptibles d'une influence nuisible sur le retrait des films, un vol d'essai
spécial a été effectué à l'altitude de 8.100 m, en réalisant exactement les condi-
tions qui se présentent lors de la prise de vues. L'air auquel le film était exposé