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c) Dans le génie agricole (irrigation, assèchement, remaniement,
construction de voies de communication), on procède par photogram-
métrie aérienne pour l’établissement des plans, chaque fois qu'aucun
plan cadastral n’existe. L’échelle de ces plans, dans lesquels on dessine
les limites des parcelles et les arbres les plus importants, est dans la rè-
ole le 1:1000. La photogrammétrie offre des avantages décisifs, quand
p. ex. les limites de taxes d'un remaniement peuvent étre tracées dans
les agrandissements des prises de vues aériennes puis qu'ensuite, à l'occa-
sion de la restitution à l’autographe, elles puissent être dessinées en même
temps que le reste de la situation.
d) En Suisse, il n’existe pas d’industrie minière proprement dite,
aussi la photogrammétrie dans ce domaine ne joue pas de rôle appré-
ciable.
e) Chez nous, et depuis fort longtemps, la sylviculture est basée
sur une législation appropriée, chaque région de notre pays comptant
un nombre élevé de forestiers. Ceux-ci travaillent surtout avec les mé-
thodes classiques, le cubage entre autre ayant presque exclusivement
lieu à la pince. A la suite des efforts entrepris du côté des photogrammètres
pour intéresser les forestiers aux vues aériennes et aux restitutions par
photogrammétrie, quelques-uns d’entre eux commencent à les utiliser
comme base de leur plans forestiers, dans lesquels les bois sont classés
selon l’âge et les espèces; ils utilisent également ces levés pour fixer
l’étendue des dommages, la réunion de parcelles ou encore comme plans
de coupes et de reboisement. Là, nous n'en sommes actuellement qu'aux
débuts, mais ils sont prometteurs. Dans le domaine de la sylviculture,
on apprécie particuliérement les vues aériennes en couleurs, dont quel-
ques'unes ont pu étre soumises aux intéressés.
f) Le restitution pour l'étude géologique (Photogéologie) a atteint
un haut degré de développement, spécialement à la suite des travaux
du Dr. Helblind (Etudes photogéologiques, Orell Füssli, Zurich, 1948)
et du Dr. Hagen (p. ex. « Inyrprétation scientifique des vues aériennes »,
Geographica Helvetica, no 4/1950). L'avantage consiste à utiliser les
vues aériennes comme base pour le tracé simultané de l'état géologique
et de la situation topographique. Ce procéde permet d'atteindre une per-
fection et une exactitude de la carte géologique, irréalisable sans les vues
et la photogrammétrie aériennes. Lors d'importantes constructions hy-
droélectriques dans notre pays, les zones intéressées ne sont pas seule-
ment étudiées quant à la topographie, mais encore par photogéologie.
On établit aussi des cartes glaciologiques par photogrammétrie, pour
l'étude des mouvements et de la constitution de nos grands glaciers. En
janvier 1951, alors que notre pays a été touché en plusieurs points par de
grosses avalanches, les zones d’où elles se sont détachées ont été levées
par photogrammétrie. Ces levés font actuellement l’objet d’études et
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