Pendant les deux derniéres années, le Service de Topographie et de Photogram- 
métrie a établi des plans pour l'étude d'environ 300 km de voies de communication : ces 
plans couvrent 24.000 hectares de terrain. 
D'autres restitutions à l'échelle du 1.000* ou du 5.000* localisées en Belgique avaient 
pour but l'étude d'installations portuaires, des ouvrages d'art importants, des travaux d'amé- 
nagement général, etc. 
Parallélement à l'activité métropolitaine, la section des restituteurs universels a conduit 
à bonne fin des travaux photogrammétriques d'une grande diversité pour les besoins de la 
Colonie, le Congo Belge. 
Nous citons dans cette rubrique des plans pour projets de voies de communication 
et de lignes de transport d'énergie, des études pour installations hydro-électriques, des levés 
cadastraux de zones urbaines et suburbaines, des levés pour les recherches et l'exploitation 
miniéres et industrielles ou pour l'organisation d'établissements agronomiques. Les échelles 
de restitution vont du 1.000* au 10.000*. Tous ces levés d'une étendue assez limitée s'appuient 
sur un réseau géodésique raccordé ou non au réseau général. 
Les planches hors texte n°° IV, VII et VIII montrent des extraits de certains de ces 
travaux. 
La durée de fonctionnement des appareils restituteurs a été la plus grande partie du 
temps de quarante-deux heures par semaine. Pendant une période de six mois environ, deux 
appareils ont fonctionné à raison de septante-deux heures par semaine grâce au travail de 
deux équipes faisant chacune six heures par jour. Nous comptons généraliser ce mode 
d’exploitation pour autant que les circonstances le permettent. 
Dans ce but, nous avons déjà commencé de former une réserve d’opérateurs-restituteurs. 
Cette formation se base sur les considérations que l’apprentissage doit surtout être progressif. 
Elle est précédée d’une sélection sérieuse des candidats restituteurs dans laquelle ont tient compte 
des aptitudes physiologiques des candidats et de leurs facultés intellectuelles. 
La période d’entraînement comporte les stades suivants : 
1^ Pendant deux à quatre jours, le novice se tient à côté d’un appareil et assiste en 
spectateur aux diverses opérations de la restitution; 
2° Pendant une semaine, il fait de la restitution planimétrique d’un couple orienté 
par un autre en donnant des pointés altimétriques; 
3° Immédiatement après, il produira du travail définitif de restitution planimétrique 
(avec pointés altimétriques provisoires). Les orientations et le traçage des 
courbes de niveau sont effectués par un opérateur entraîné; 
4° Ce n’est qu'après quatre à six mois que le novice pratiquera les orientations 
et tracera les courbes de niveau lui-méme. 
De cette facon la formation a un caractére progressif; avant d'aborder les points 
délicats, le novice aura acquis une bonne habitude de son appareil et aura perfectionné sa 
vision stéréoscopique. 
I| peut se faire qu'au cours de ces divers stades et méme aprés le dernier, on soit 
encore contraint d'éliminer certains éléments qui n'arrivent pas à un degré suffisant de précision 
ou à un rendement satisfaisant. 
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