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DELEGATES MEETINGS
taine d’employés, et comme trésorier Monsieur Huber, directeur du Service Topo
graphique Fédéral, avec les facilités qu’offre son Institut. Voilà ce que j’ai tenu à
vous dire afin que vous soyez complètement orientés.
Monsieur Paes Clemente: Notre éminent Président, le Général Brown, m’a
demandé mon opinion au su jet de la possibilité pour notre Congrès, le prochain Con
grès de Photogrammétrie, de se réunir à Lisbonne. J’ai répondu que je ne pouvais
prendre une décision moi-même, mais que j’en parlerais à Lisbonne, à mes collègues.
J’ai ensuite posé la question à Lisbonne, et tous mes collègues ainsi que les Ministres
y compris le Ministre de l’Education Nationale, ont accepté l’idée avec grand plaisir.
Et c’est ainsi que je pose maintenant la candidature de Lisbonne pour le prochain
Congrès.
On fait actuellement au Portugal beaucoup de travaux de photogrammétrie,
comme vous verrez dans le rapport que j’ai présenté. Il n’y a peut-être pas au autre
pays d’Europe ou l’on travaille avec plus d’intensité pour la photogrammétrie qu’au
Portugal - et cela se comprend fort bien car nous avons un vaste plan de mise en
valeur du pays qui nous oblige à faire de grands travaux cartographiques pour
lesquels la photogrammétrie est essentielle. Par exemple, dans l’Institut dont je suis
le Directeur Général, nous travaillons pour les cadastres. Nous avons 15 appareils
de premier ordre utilisés 18 heures par jour, ce qui veut dire quelque chose, n’est-
ce-pas. Et dans les autres domaines c’est la même chose. Par conséquent le Portugal
est un pays où l’on travaille beaucoup et où l’on peut voir beaucoup d’applications
de la photogrammétrie.
Pour l’installation du Congrès nous avons des bâtiments qui viennent d’être
construits pour des expositions industrielles où le Congrès pourrait très bien se tenir.
Il n’y a pas non plus de difficultés en ce qui concerne les hôtels, et au point de vue
géographique je crois que Lisbonne est très bien placée. Il y a une autre raison
encore, c’est que le Portugal n’a pas encore eu un Congrès de Photogrammétrie.
Paris, Rome, la Suisse, etc ont déjà eu des congrès. Quant au Portugal, ce serait la
première fois, si vous nous faîtes l’honneur de le choisir. Nous avons déjà eu un
congrès internationale de géodésie, un congrès de géographie etc. Le Congrès de
Photogrammétrie cadrerait fort bien avec les autres.
Professeur G. Cassinis: Jai l’impression qu’il y a un léger malentendu con
cernant ma déclaration d’hier dans la séance restriente que nous avons tenue.
Lorsque j’ai parlé j’ai constaté, comme vient de le faire Monsieur Paes Clemente,
que parmi les cinq proposants il y avait quatre pays où le Congrès avait déjà été tenu
dans les années passées - à savoir, Allemagne en 1926, Suisse en 1930, France 1934,
et Italie 1938. J’ai observé qu’il était bien difficile de choisir entre ces quatre pays
celui qui aurait quelque particularité permettant de choisir de pays-là plutôt d’un
des trois autres, et que le facteur chronologique seul permettait de régler l’affaire si
l’on reprenait le cycle - d’abord l’Allemagne, puis la Suisse etc. J’ai observé qu’il y
avait un candidat, un pays dans lequel on n’avait jamais tenu de congrès de photo
grammétrie, et où celui-ci pourrait très bien se tenir, comme en Hollande en 1948,
ou en Suède en 1956. Plusieurs pays n’ont jamais eu de congrès, mais j’ai voulu
choisir un des pays plus petits, comme par exemple le Portugal, qui pouvait fort bien
être le siège du Congrès et qui présente une particularité par rapport aux quatre
autres pays. Voilà ce que j’ai dit et alors les délégués français ont déclaré qui’ils
se ralliaient à cette idée et qu’ils retiraient leur candidature de même que l’Italie
proposait de retirer la sienne. Toutefois, comme les autres candidats, Suisse et Alle
magne, n’ont pas retiré la leur, les Français ont repris leur liberté d’action. Alors,
c’est la même chose pour l’Italie - nous aussi allons reprendre notre liberté d’action.