L'évolution de la photogrammétrie en France, pendant la période 1964-1971, a été sur-
tout sensible sur les points suivants.
I. - Prise de vues aériennes
Par suite des progrès peu à peu réalisés par les matériels de prise de vues à film (cham-
bres métriques, qualité des émulsions, stabilité des supports), ceux-ci ont progressivement rem-
placé les matériels à plaques pour tous les travaux photogrammétriques courants, En 1964, la
plus grande partie des missions aériennes s'effectuaient encore sur plaques ; celles-ci ont à peu
près complètement disparu depuis 1969, pour n'être plus utilisées que de façon exceptionnelle,
Actuellement les chambres modernes à film (surtout Wild RC 8, RC 9, RC 10) sont à peu près
seules utilisées,
Il en résulte des conséquences importantes pour le matériel aéronautique, par suite de
la possibilité d'utiliser des avions plus légers, donc plus économiques ; l'Institut Géographique
National (I, G, N,) a acquis, depuis 1967, trois avions bimoteurs Aerocommander, et un avion à
réaction Mystére 20, dont le plafond pratique permet l'exécution de missions photographiques
jusqu'à une altitude de 13,000 mètres,
Les prises de vues se font le plus souvent sur film Kodak Plus X Aviation de 240 mm,
L'obtention d'une qualité photographique constante constitue une difficulté importante, par suite,
semble-t-il, des conditions différentes de stockage des films d'une mission à l'autre, Il serait
souhaitable de pouvoir disposer de supports moins sensibles à l'hygrométrie, et d'étudier les
meilleures conditions de conservation des clichés,
II, - Acquisition de données auxiliaires aéroportées
- l'A, P,R., est toujours très utilisé pour l'établissement des canevas altimétriques de restitution
en cartographie à petite échelle,
- Depuis 1970 le télémètre à laser aéroporté est utilisé dans les mêmes conditions ; les premiers
travaux ont montré que le gain en précision absolue par rapport à l'A, P,R. n'était pas significatif,
mais que la fidèlité et les possibilités d'emploi en région très accidentée (et peut-être en forêt)
étaient meilleures que celles de l'A,P,R.
- Pour les besoins de la photo-interprétation, ont été mis en service depuis quelques années des
appareillages de détection à distance : scanner infra-rouge à enregistrement sur bande magnétique,
pour la thermographie, radiomètre, etc...
III, - Matériels de restitution
1°/ La Division Optique (SFOM) des Engins Matra a particulièrement développé :
a) les matériels de production d'orthophotographies - L'orthophotographe 693 a été réa-
lisé en série depuis 1966 et monté d'abord sur le photocartographe SFOM 690, puis sur de
nombreux appareils du type Kelsh, Diverses améliorations lui ont été apportées entre 1967
et 1971 (augmentation des courses, automatisation des déplacements X et Y, observation en
lumière blanche et grandissement variable, réalisation d'une table de traçage. de courbes
de niveau par procédé ''Drop Line''), Cent appareils ont été fabriqués,
Matra-SF OM présente actuellement l'Orthosfom 9300, dérivé de l'orthophotographe 693
avec lumière blanche et de l'appareil restituteur type 920, Elle a également réalisé une ‘troi-
er