non géométriques). Créer une banque de don-
nées c’est d’abord rassembler dans un souci de
logique et d’optimalisation des données disper-
sées et souvent redontantes.
9.1. Les fichiers géométriques.
On peut distinguer quatre fichiers différents
et complémentaires dont l'intégration méne au
dessin cartographique.
— Le fichier des composants. Dans ce ft
chier, chaque point topographique est identifié
par son numéro et ses coordonnées, X, Y, Z. Ces
points permettent la délimitation des figures.
— Le fichier des structures. On y trouve le
type de liaison existant entre les points qui dé-
limitent la figure. Ces liaisons sont des droites,
des arcs de cercle, des courbes définies par leur
expression mathématique, des courbes obte-
nues par un calcul de régression ou encore la
«non liaison » entre points.
— Le fichier des « figures types ». Bien que
le point constitue le composant élémentaire du
systeme, les iigures ayant un caractére invaria-
ble et répétitif peuvent constituer un fichier à
part.
— Le fichier « esthétique ». Dans ce fichier,
on décrit la facon dont on désire présenter le
dessin : rotation de la feuille, quadrillage, type
de ligne, écritures, titres, etc. En outre, chaque
élément cité peut avoir une épaisseur de trait
ou éventuellement une couleur propre.
Ces quatre fichiers, tout en étant indépen-
dants au départ, ont un caractère intégré, ce
qui veut dire qu’ils ont des «indicateurs »
communs qui permettent de passer d’un fichier
à l’autre. Ces indicateurs assurent donc un re-
couvrement des fichiers qui porte sur les fonc-
tions de recherche, de sélection et de contrôle.
Remarque. — À côté du «point topographi-
que », il existe d'autres composants élémentai-
res du dessin tels que le segment rectiligne, le
polygone fermé (dans le cas d’un plan parcel-
laire par exemple) ou le polygone ouvert. Le
choix du point comme composant élémentaire
entraîne un fichier relativement complexe à
cause du nombre de composants à enregistrer.
Si le composant est plus complet, il y a forcé-
ment redondance dans les enregistrements. En-
visageons par exemple le regroupement de plu-
sieurs points qui constituent une parcelle. Dans
ce cas, chaque parcelle est identifiée par son
numéro suivi des coordonnées des sommets
qui la constituent, mais la nécessité de numé-
roter les points n’existe plus. Le choix du com-
posant doit être fait pour chaque cas particu-
lier et en fonction des moyens techniques dis-
ponibles.
9.2. Les fichiers non géométriques.
Ces fichiers sont étroitement liés au fichier
des structures et ont un caractère administratif,
juridique ou se rapportent à l'occupation du
sol.
— Le fichier juridique. Il reprend l’identi-
fication du propriétaire, l’origine de la pro-
priété, la surface des parcelles et les droits hy-
pothécaires. Il faut faire une distinction entre
les propriétés bâties et non bâties.
— Le fichier naturel. Il contient les données
relatives à la nature géologique ou pédologi-
que du sol.
— Le fichier économique. Il contient l’infor-
mation qui se rapporte à l’exploitation du sol
(agriculture, forêts), et l’état d’occupation des
bâtiments, les zones protégées ou toute autre
information d'ordre écologique.
— Le fichier fiscal. Ce fichier important et
impératif reprend les traditions du cadastre ro-
main par l'application de l'impót foncier.
10. CONCLUSION
Le plan «dessiné» à grande échelle que
nous avons connu jusqu'ici a généralement été
confectionné avec des moyens techniques limi-
tés et dans un but bien précis.
La confection de plans à buts multiples s'im-
pose et fera probablement l'obiet de nos efforts
dans les années à venir. Seule la cartographie
photographique combinée avec une numérisa-
tion adéquate permettra le développement in-
dispensable des caractéristiques qualitatives et
quantitatives de nos documents graphiques po-
lyvalents, ainsi que leur intégration complète.
Cette méthode permettra en plus une révision
régulière qui sera possible dans les meilleures
conditions.
Il faut espérer qu'un jour le plan propos
remplacera définitivement les documents exis-
tants. Ce document unique aurait limmense
avantage de réunir plusieurs documents par-
tiels traitant chacun d'un aspect particulier
d'un cadastre écologique.