(dynamique de l'évolution des sols, végétation,
érosion, inondations...) à petite échelle (Aus-
tralie, Inde, Mexique, U.S.A., R.F.A., France...).
Dans ce dernier pays une expérience pilote
s'échelonnant sur plusieurs années va étre
menée dés 1976 pour déterminer de plus prés
les possibilités de la télédétection aérospatiale
(occupation des sols) y compris en cartogra-
phie.
Mais il est vraisemblable qu'il faudra atten-
dre les années 1980 avant de pouvoir faire pro-
gresser valablement la cartographie de satelli-
tes. A cette époque des prises de vues plus
performantes seront sans doute disponibles si
lon en croit les préparatifs qui s'élaborent
actuellement.
L'Agence Spatiale Européenne (E.S.A., ex-
E.S.R.O.) envisage des vols SPACELAB avec
la navette américaine, destinés en partie à des
missions de levés terrestres. Si l'on vole à 2 ou
300 km avec des caméras de grande focale
(600 mm), de format standard (23 x 23 cm),
et éventuellement compensées du filé, on peut
espérer atteindre une détectabilité au sol de
10 m dans tout le champ, y compris pour des
faibles contrastes.
Dans de telles conditions des photoplans à
1 : 100000 surchargés de courbes à équidis-
tance 80 à 100 m, double de la norme habi-
tuelle à cette échelle, sont tout à fait envisa-
geables. De même pourrait-on exploiter mas-
sivement de telles vues métriques dans les
appareils de restitution classiques et confec-
tionner des cartes topographiques à 1 : 100 000
et réviser celles qui existent peut-être même
jusqu'à 1 : 50000. Telle est l'opinion de nom-
breux services (Australie, U.S.A., R.F.A., Fran-
ce...).
L'intérét de semblables vues de satellites
ira en croissant, une fois leur faisabilité démon-
trée. Des pays encore mal cartographiés et à
météorologie favorable seraient bien entendu
les plus directement concernés. Mais si un sys-
tème suffisamment répétitif est mis en œuvre,
ces vues serviront également à la cartographie
de régions inaccessibles et/ou évolutives (an-
tarctique, grandes chaînes de montagnes, en-
neigement, glaciers, érosion). De nombreux
vœux ont été émis dans ce sens et il n’y a pas
de raison valable pour que les obstacles éco-
nomico-politiques qui en freinent encore l'ac-
complissement ne soient pas finalement sur-
montés.
IL5 Liaisons avec les utilisateurs
20 % des réponses font état de relations peu
ou pas satisfaisantes entre les organismes pro-
ducteurs d’une part et les décideurs et les
utilisateurs d'autre part. En particulier on
mentionne des difficultés d'interprétation et
de communication entre ces groupes.
2096 estiment que les relations sont assez
satisfaisantes mais devraient étre améliorées.
On signale en particulier des insuffisances
dans les rapports avec les utilisateurs d'ortho-
photographies entraînant un manque de préci-
sion dans la spécification du produit recher-
ché. Il est vrai qu'il s'agit d'un domaine oü
un dialogue est plus particulièrement néces-
saire pour la compréhension des problémes
des usagers (nature des surcharges, des tira-
ges, thémes d'étude, interprétation stéréosco-
pique...).
En revanche 60 96 s'estiment satisfaits des
rapports qu'ils entretiennent avec les usagers.
IL6 Activités souhaitées pour la Commission
IV de 1976 à 1980
IL6 - A Thémes — De nombreux thémes d'ac-
tivités sont suggérés pour la prochaine pério-
de 1976-1980 de la Commission IV. On peut
les classer de la maniére suivante :
1) - Photogrammétrie numérique - Ce sujet
rallie le maximum de souhaits. Prés de 60 96
des réponses au questionnaire contiennent une
proposition allant dans ce sens (Australie, Me-
xique, U.S.A., G.B., Finlande, R.F.A., France,
Autriche, Turquie).
Certains souhaitent que l'on s'attache sur-
tout aux applications destinées au génie civil,
d'autres aux problémes posés par les enregis-
trements graphiques à la correction et au trai-
tement des données photogrammétriques ;
d'autres encore demandent que l'étude soit
orientée vers l'utilisation en cartographie auto-
matique en particulier aux grandes échelles.
Certains proposent d'ap-
profondir les liaisons avec les banques de
données et les traitements en ordinateur en
examinant en particulier l'intérét des systémes
fonctionnant en direct. Si l'on y ajoute enfin
les possibilités de l'automation on s'apergoit
qu'il s'agit effectivement d'un domaine d'acti-
vité de la Commission IV qui devrait s'avérer
majeur dans les quatre années à venir et dont
aucun aspect ne saurait étre négligé.
2) - Automation — L'Inde souhaite que l'on
aborde les problémes de l'automation dans
les pays en voie de développement. D'autres
(Australie) proposent d'étudier la dérivation
automatique ou semi-automatique des cartes
à partir des informations numériques.