Full text: Reports and invited papers (Part 4)

Bien des processus en usage à l'heure actuel- 
le utilisent l'acquisition « indirecte », c'est-à- 
dire sur un support plan, issu d'une restitution 
photogrammétrique antérieure: soit une stéréo- 
minute « au trait », soit une orthophotographie. 
L'intérét de ce procédé réside dans une « lec- 
ture » plus facile pour l'opérateur chargé d'in- 
terpréter et de numériser le document ; il peut 
résider aussi dans l'absence de problémes posés 
par les raccords entre couples (assurés analo- 
giquement au moment de l'assemblage) ; ou par 
le complétement sur le terrain ou à partir de 
toute autre source d'information (reporté ana- 
logiquement sur la stéréo-minute) ; enfin c'est 
la seule méthode possible pour numériser des 
levés photogrammétriques anciens. 
On peut distinguer plusieurs catégories de 
procédés : 
a) numérisation de stéréo-minutes et de car- 
tes «au trait » : c'est une méthode en usage 
dans de nombreux établissements cartographi- 
ques (Surveys and Mapping Branch, Canada ; 
Ordnance Survey, Angleterre ; Service régional 
de l'Equipement, Paris, France) y compris pour 
les levés altimétriques. (Cependant une tendan- 
ce à numériser directement l'altimétrie sur le 
modèle en 3 dimensions semble s’amorcer aussi 
dans ces organismes). 
Les stéréominutes sont numérisées sur des 
coordinatographes ou lecteurs de courbes dont 
il existe de nombreux types (Gradicon, Bendix, 
Ferranti, D-Mac, Calma, etc...), généralement 
répartis dans deux catégories technologiques : 
— les numérisateurs à chariot mobile, se 
déplaçant sous la surface de travail, asservi à 
suivre le curseur libre manœuvré par l’opé- 
rateur, et dont la position est mesurée au 
moyen de compteurs rotatifs ou autres (type 
Gradicon). 
— les numérisateurs à grille, où la position 
du curseur libre est directement mesurée rela- 
tivement à un repérage fixe, constitué par une 
combinaison de réseaux conducteurs rectangu- 
laires montés une fois pour toutes dans la 
table (type Bendix Datagrid). 
Des résolutions de 0.01 mm sont devenues 
courantes, dans l’un et l’autre systèmes ; cepen- 
dant la précision est limitée, évidemment, par 
celle du pointé de l'opérateur (sans parler de 
celle du report graphique de la restitution 
photogrammétrique) ; autant dire que la qualité 
et le confort des instruments de visée est un 
élément déterminant de la précision du systè- 
me, tout autant que la technologie de mesure, 
qui semble avoir atteint son apogée. 
Certains systèmes automatiques permettent 
d'accélérer notablement, à la fois la rapidité de 
la numérisation et sa fidélité (par rapport au 
document original); là encore on peut distin- 
guer deux catégories de procédés : 
— les systèmes à balayage (scanners), les 
plus nombreux, qui enregistrent de manière 
exhaustive l'information graphique sous forme 
d'une matrice de bits (0 ou 1, suivant le signal 
photo-électrique recueilli par le capteur). Une 
série de programmes reconstitue ensuite en 
ordinateur les chaines de points formant les 
lignes cartographiques de l'original. Cette mé- 
thode s'applique particulierement bien à la 
numérisation des courbes de niveau, dont la 
topologie est simple (systémes américains, au 
Rome Air Development Center, aux laboratoires 
de Fort-Belvior, systeme IBM au A.R.D.A. du 
Canada, systémes du « Matériel Téléphonique » 
et du Centre d'Electronique de l'Armement, à 
l'I.G.N. France, etc...). D'autres documents que 
les planches de courbes de niveau peuvent 
étre également numérisés, gráce à d'autres 
programmes dont la complexité refléte celle de 
la topologie des données traitées : on est trés 
vite conduit à des algorithmes de reconnais- 
sance des formes. 
— les systèmes à suivi automatique (fol- 
lowers), où c’est le matériel (capteur) qui suit 
et enregistre les lignes cartographiques, et non 
le logiciel (programme) comme dans le cas 
précédent ; ceci entraîne les conséquences sui- 
vantes : 
— nécessité d'un ordinateur en-direct, pour 
piloter le capteur, 
— nécessité d'un dialogue homme-machine 
pour prendre les décisions en cas de problémes 
topologiques non prévus par les programmes. 
Ces caractéristiques peuvent faire des sui- 
veurs automatiques des appareils aussi uni- 
versels que les numérisateurs manuels (mais 
avec des vitesses de suivi de l'ordre de 50 cm/s), 
à condition toutefois que le document original 
et le résultat de la numérisation soient visibles 
en superposition par l'opérateur en temps réel 
(systéme TITN au Service Hydrographique et 
Océanographique de la Marine, France). 
b) Numérisation d'orthophotographies : on 
cumule ici les avantages d'un document photo- 
graphique (richesse de l'interprétation) et 
métrique en 2 dimensions (facilité de la numé- 
risation), dont l'établissement au surplus est 
entièrement automatisable. Cependant, la nu- 
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