ll - Les différentes informations acquises
Pour toute information relative à un objet
figurant sur une photo aérienne, on doit déter-
miner et coder à la fois :
— ]a nature de l'objet (c'est le róle de la
photo-interprétation)
— ]a forme de l'objet (c'est le róle de la
photo-interprétation)
— sa position spatiale (c'est le role de la
photogrammétrie).
Une place à part doit étre faite à l'alti-
métrie, qui n'est pas un objet, mais unique-
ment une mesure de la surface topographique,
et à ce titre n'exige pas d'interprétation. (En
réalité, et surtout aux grandes échelles, ceci
n’est valable qu’en terrain dégagé ; en terrain
construit, la discrimination des superstructures
devient primordiale). Nous traiterons donc
séparément les informations altimétriques et
les « autres ».
1. L'altimétrie
Comme on vient de le dire, l'altimétrie
n'est autre que l'enregistrement numérique de
la géométrie du modèle, abstraction faite des
superstructures. La description de cette géo-
métrie « continue » ne peut se faire qu'à l'aide
d'échantillonnages (caractéristiques), ponctuels
ou linéaires :
— soit sous forme d'un semis de points
irréguliers ou non (modéle numérique de
terrain),
— soit sous forme de profils altimétriques,
eux-mêmes échantillonnés à intervalles régu-
liers ou non,
— soit sous forme de courbes de niveau,
elles-mêmes échantillonnées à intervalles régu-
liers ou non.
Le passage d'une forme à une autre est géné-
ralement assuré automatiquement soit par
programme, soit par des techniques analo-
giques particulières (dropped-lines, tirets tan-
gents). Aussi rencontre-t-on tous les cas sur
les appareils, automatiques ou non.
Les appareils automatiques semblent avoir
une prédilection pour échantillonner l’alti-
métrie par zones ou mailles élémentaires, or-
données suivant des profils équidistants : de
l'ordre de 1 point par mm? (Stéréomat Wild
B-8) à 2500 points par cm? (Gestalt GPM IT).
On obtient ainsi, soit une série de profils régu-
liers, soit une série de modéles numérique:
élémentaires de terrain, également ordonnés
suivant des profils.
|
1
i
|
|
Une méthode originale d'« échantillonnage
progressif » par mailles élémentaires a été en
outre proposée en 1973 (Makarovic, ITC) : elle
consiste à mesurer d'abord les altitudes aux
nceuds d'une grille réguliére, puis à échantilon-
ner une par une les mailles ainsi définies, en
fonction de l'irrégularité du terrain. C'est, bien
entendu, un ordinateur en direct sur l'appareil
de restitution qui évalue l'rrégularité du
terrain au fur et à mesure de l'échantillonnage,
et pilote celui-ci en conséquence.
Une méthode, beaucoup plus simple mais
dans le méme esprit, prévaut dans l'échantil-
lonnage sur appareils manuels, qu'il s'agisse
de profilages (Wild, Matra, Zeiss) ou de suivi
de courbes de niveau (« contouring ») : le pré-
lévement automatique à cadence de temps
permet de densifier les points enregistrés, pro-
portionnellement à la courbure de la ligne
suivie. Cette méthode, qui échantillonne auto-
matiquement les points caractéristiques, paraît
préférable à celle du prélèvement à cadence
d'espace (X ou Y) qui n'offre aucune souplesse
sur ce plan à cet égard.
A la différence de ce qui vient d'étre dit
pour la numérisation du modéle en 3 dimen-
sions, l'échantillonnage automatique n'est pas
de rigueur pour la numérisation (à 2 D) des
planches de courbes de niveau: prélévements
automatiques et prélévements manuels (au
choix de l'opérateur) des points caractéristi-
ques des courbes sont pratiqués plus ou moins
dans tous les pays.
On peut résumer les diverses méthodes
d'acquisition de données altimétriques dans le
tableau de la figure 3 (dont l'auteur est le
Professeur Jerie, 1975).
2. La planimétrie
L'acquisition de données planimétriques à
grande échelle est beaucoup plus complexe à
exposer, dans la mesure où elle est liée au rôle
de l'opérateur en tant que photo-interpréte, à
la nature des données cherchées, et à l'exploi-
tation qui en sera faite (cf. 8 3). L'éventail des
données est très large : |
— données topographiques à grande échelle,
€