Full text: Reports and invited papers (Part 4)

ll - Les différentes informations acquises 
Pour toute information relative à un objet 
figurant sur une photo aérienne, on doit déter- 
miner et coder à la fois : 
— ]a nature de l'objet (c'est le róle de la 
photo-interprétation) 
— ]a forme de l'objet (c'est le róle de la 
photo-interprétation) 
— sa position spatiale (c'est le role de la 
photogrammétrie). 
Une place à part doit étre faite à l'alti- 
métrie, qui n'est pas un objet, mais unique- 
ment une mesure de la surface topographique, 
et à ce titre n'exige pas d'interprétation. (En 
réalité, et surtout aux grandes échelles, ceci 
n’est valable qu’en terrain dégagé ; en terrain 
construit, la discrimination des superstructures 
devient primordiale). Nous traiterons donc 
séparément les informations altimétriques et 
les « autres ». 
1. L'altimétrie 
Comme on vient de le dire, l'altimétrie 
n'est autre que l'enregistrement numérique de 
la géométrie du modèle, abstraction faite des 
superstructures. La description de cette géo- 
métrie « continue » ne peut se faire qu'à l'aide 
d'échantillonnages (caractéristiques), ponctuels 
ou linéaires : 
— soit sous forme d'un semis de points 
irréguliers ou non (modéle numérique de 
terrain), 
— soit sous forme de profils altimétriques, 
eux-mêmes échantillonnés à intervalles régu- 
liers ou non, 
— soit sous forme de courbes de niveau, 
elles-mêmes échantillonnées à intervalles régu- 
liers ou non. 
Le passage d'une forme à une autre est géné- 
ralement assuré automatiquement soit par 
programme, soit par des techniques analo- 
giques particulières (dropped-lines, tirets tan- 
gents). Aussi rencontre-t-on tous les cas sur 
les appareils, automatiques ou non. 
Les appareils automatiques semblent avoir 
une prédilection pour échantillonner l’alti- 
métrie par zones ou mailles élémentaires, or- 
données suivant des profils équidistants : de 
l'ordre de 1 point par mm? (Stéréomat Wild 
B-8) à 2500 points par cm? (Gestalt GPM IT). 
On obtient ainsi, soit une série de profils régu- 
liers, soit une série de modéles numérique: 
élémentaires de terrain, également ordonnés 
suivant des profils. 
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Une méthode originale d'« échantillonnage 
progressif » par mailles élémentaires a été en 
outre proposée en 1973 (Makarovic, ITC) : elle 
consiste à mesurer d'abord les altitudes aux 
nceuds d'une grille réguliére, puis à échantilon- 
ner une par une les mailles ainsi définies, en 
fonction de l'irrégularité du terrain. C'est, bien 
entendu, un ordinateur en direct sur l'appareil 
de restitution qui évalue l'rrégularité du 
terrain au fur et à mesure de l'échantillonnage, 
et pilote celui-ci en conséquence. 
Une méthode, beaucoup plus simple mais 
dans le méme esprit, prévaut dans l'échantil- 
lonnage sur appareils manuels, qu'il s'agisse 
de profilages (Wild, Matra, Zeiss) ou de suivi 
de courbes de niveau (« contouring ») : le pré- 
lévement automatique à cadence de temps 
permet de densifier les points enregistrés, pro- 
portionnellement à la courbure de la ligne 
suivie. Cette méthode, qui échantillonne auto- 
matiquement les points caractéristiques, paraît 
préférable à celle du prélèvement à cadence 
d'espace (X ou Y) qui n'offre aucune souplesse 
sur ce plan à cet égard. 
A la différence de ce qui vient d'étre dit 
pour la numérisation du modéle en 3 dimen- 
sions, l'échantillonnage automatique n'est pas 
de rigueur pour la numérisation (à 2 D) des 
planches de courbes de niveau: prélévements 
automatiques et prélévements manuels (au 
choix de l'opérateur) des points caractéristi- 
ques des courbes sont pratiqués plus ou moins 
dans tous les pays. 
On peut résumer les diverses méthodes 
d'acquisition de données altimétriques dans le 
tableau de la figure 3 (dont l'auteur est le 
Professeur Jerie, 1975). 
2. La planimétrie 
L'acquisition de données planimétriques à 
grande échelle est beaucoup plus complexe à 
exposer, dans la mesure où elle est liée au rôle 
de l'opérateur en tant que photo-interpréte, à 
la nature des données cherchées, et à l'exploi- 
tation qui en sera faite (cf. 8 3). L'éventail des 
données est très large : | 
— données topographiques à grande échelle, 
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