Full text: Reports and invited papers (Part 4)

d'acquérir toutes les données nécessaires 
(notamment pour le cadastre), et les appli- 
cations citées ci-dessus marquent son extension 
tout autant que ses limites. 
e) Aspects économiques 
Les coüts d'équipement et de fonctionne- 
ment sont trés variables suivant la complexité 
de l'exploitation. On peut remarquer par exem- 
ple que l'utilisation d'un enregistreur 3 D sur 
restituteur photogrammétrique, ne dispense 
pas nécessairement de celle d'un numérisateur 
2 D, soit pour faire les corrections, soit pour 
ajouter des données de complétement, soit 
encore pour numériser les données de révision, 
si celle-ci n'est pas réalisée à partir du modèle : 
l'économie d'une opération (restitution numé- 
rique — restitution graphique 4- numérisation 
2 D) peut entrainer l'achat d'un équipement 
supplémentaire. L'utilisation de mini-ordina- 
teurs appelle également plusieurs remarques : 
lorsque le nombre d'appareils d'acquisition 
(restituteurs 3 D ou numérisateurs 2 D) est 
suffisamment grand, il peut étre économique 
de les relier au méme ordinateur de comman- 
de : non seulement le coût peut être moindre 
que celui des enregistreurs magnétiques (un 
par appareil) mais on y gagne une souplesse 
et une fiabilité plus grandes. 
L'avantage est moins évident en ce qui 
concerne le contróle des données : l'achat d'un 
mini-ordinateur réservé à cette táche peut en- 
trainer un investissement plus coüteux au 
départ que l'utilisation d'un ordinateur central 
(déjà implanté et assurant d'autres fonctions), 
mais peut éviter des temps morts ; le probléme 
est le méme pour certains périphériques (tra- 
ceurs, numérisateurs), plus universels que 
d'autres, et pouvant réaliser d'autres travaux, 
donc plus productifs, mais aussi moins dispo- 
nibles. Il s'agit en somme de trouver un com- 
promis entre le rythme optimal de l'opérateur, 
et celui de l'opérande... 
On peut noter que ces tendances sont par- 
fois fonction de /a taille de l'entreprise: des 
organismes importants, dotés d'un personnel 
nombreux, s'orienteront de préférence vers des 
matériels universels autonomes multitâches et 
interchangeables ; des cabinets d'étude ou des 
laboratoires de recherche s’orienteront plutôt 
vers des systèmes intégrés, sophistiqués mais 
rapides, pour autant qu'ils ne soient perturbés 
par des goulots d'étranglement, et puissent être 
servis par un personnel peu nombreux mais de 
haut niveau. 
f) Qualification du personnel 
L'acquisition de données numériques, donc 
invisibles, requiert nécessairement un surcroit 
de formation pour l'opérateur. En trois dimen- 
sions par exemple, le codage de l'information 
et le déclenchement des enregistrements, menés 
en méme temps que la photo-identification et 
ia restitution classique, représentent un effort 
de concentration non négligeable; la numé- 
risation en deux dimensions exige, de son cóté, 
beaucoup ioins d'adresse, mais plus d'atten- 
tion qu'un simple tracé manuel. 
Des tentatives pour faciliter la tâche de 
l'opérateur s'orientent vers la visualisation en 
temps réel et la manipulation en conversa- 
tionnel des données numériques. 
Cependant ces systémes, pour « transpa- 
rents » qu'ils soient aux utilisateurs, nécessitent 
l'apprentissage d'un « langage » graphique sym- 
bolique pour déclencher les opérations, et de 
manipulations de fichiers qui peuvent étre déli- 
cates. L'opérateur doit étre, au moins au départ, 
beaucoup plus qu'un simple débutant. 
g) Aptitude à la révision 
Il est tentant de caractériser les perfor- 
mances des systémes d'acquisition et de contró- 
le des données, par leur aptitude à la révision. 
En effet, bien que le probléme de la révision 
soit encore plus fondamental pour les données 
numériques, (curieusement plus vulnérables au 
vieillissement) que pour les données graphi- 
ques, l'expérience est encore trop mince dans 
les systémes actuels pour que l'on puisse en 
tirer des conclusions utiles. Tout au plus peut- 
on dire que certaines méthodes d'acquisition 
paraissent plus aptes que d'autres à la révision 
(ex.: numérisation de cliché unique, stéréo- 
orthophotographies) et que la structure des 
données, elle aussi, se préte plus ou moins bien 
à la révision. L'aptitude à la révision doit, en 
tout cas, étre un critére prioritaire dans le 
choix d'une conception. 
2. Tendances 
Elles ont été évoquées tout au long de 
l'exposé, mais on peut tenter de les résumer 
de la maniére suivante, sans doute beaucoup 
trop simpliste : 
a) une tendance assez nette tend à acquérir 
les données altimétriques directement sur le 
modèle stéréoscopique, à l’aide de systèmes 
manuels ou automatiques, ces derniers de plus 
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