Parfois encore, on peut étre conduit à y mettre
la totalité des détails planimétriques saisis au ‘cours
d’un’ levé ou d’une restitution ‘numérique’ complète.
Il faut alors être attentif à là charge de la’ conser-
vation avec mise à jour permanente qu'impose ce
fichier. Il s’agit alors bien plus d’une forme informa-
tique de‘ «stockage et dessin à la demande» de
l’ensemble des informations contenues ‘habituelle-
ment dans un plan cadastral ‘classique, que d’une
base géométrique de «support» de l'ensemble des
sous-fichiers annexes spécialisés.
En résumé, il est. couramment reconnu qu'un
fichier. du type «trame percellaire » peut être consi-
déré comme un dénominateur commun aux fichiers
relatant les activités ci-dessus énoncées (du § 2.2.1.
à 22.6). La conservation de ces derniers est aisée,
puisqu'elle est spécifique aux services concernés,
sans. altérer le. fichier fondamental.
Il tombe sous le sens que, dans le.cas oü une
«base de données numériques géographiques. régu-
liere » fait suite à une base « approchée » antérieure,
on s'attache à corriger celle-ci à partir de celle-là,
pour disposer finalement d'un ensemble cohérent.
34.3.-.Nous avons vu que les exigences d'une
systèmes de « projection conforme »; mais comme
ces corrections sont mathématiquement définies, il
existe toujours une solution informatique.
3.4.4. - Au terme de ces discussions sur la con-
sistance même des fichiers géographiques et numé-
riques généraux, il apparaît donc souhaitable que
l'on dissocie la « base. numérique géographique » fon-
damentale commune; des fichiers spécifiques d'une
gestion donnée qui y. sont. rattachés.
3.45. - Dans le même esprit, au moment méme
de l’établissement de ces bases fondamentales, il
convient de prévoir la cohérence des raccordements
fichiers spécifiques de gestion, qu'ils soient retenus
ou éventuels.
4 - ETUDE . DES. DIVERS MODES | PHOTO.
GRAMMETRIQUES UTILISABLES A L'ETA-
BLISSEMENT ET LA GESTION DES BASES
DE DONNEES NUMERIQUES GEOGRA-
PHIQUES.
4.1. - Nous laisserons hors de cette étude la digi-
talisation des plans déjà existants, quel que fut
leur mode d'établissement. Il se peut cependant que
le probléme de l'intégration de ces plans dans le
cadre d'un modèle photogrammétrique puisse se
poser; une «transformation affine» sur quatre
points, ou mieux une « transformation de Helmert »
résoud généralement la question.
4.2. - L’orthophotogrammétrie est susceptible de
jouer un rôle fort important. Une attention doit
être apportée aux points suivants qui montrent la
flexibilité des conditions d'établissement de . ces
orthophotoplans.
4.2.1. - Une base de données numériques se rap-
porte tout naturellement à une grande étendue ter-
ritoriale — grande tout au moins en raison de l’échel-
le, c’est-à-dire de la densité des informations recueil-
lies —. Nous plaçant dans le cas où un plan topo-
graphique et parcellaire homogène convenable n'e-
xiste pas, seule la photogrammétrie peut aujour-
4
d'hui intervenir économiquement pour l'élaboration
d'une base actualisée.
4.2.2. - Il n’est pas certain que le « module » élé-
mentaire servant de base fondamentale à l'établis-
sement du fichier numérisé, soit toujours visible
dans un modèle photogrammétrique à la très petite
échelle dont la précision suffirait à la localisation
géographique approchée recherchée.
423. - D’où l’idée d'utiliser, dans ce cas, une
écnelle photogrammétrique ‘très supérieure à celle
nécessitée par la précision, pour une simple raison
de compréhension sémiologique des modules élé-
mentaires de base à recueillir. Les orthophotoplans,
dont la restitution est trés économique, intervien-
nent alors. Dans le cas d'une localisation géographi-
que approchée, on peut faire l'économie d'un cane-
vas destiné à leur restitution : on cale les. couples
orthophotographiques de facon sommaire sur des
documents cartographiques à petite échelle existants
dont on extrait les coordonnées de points, si leur
précision est compatible. De tels orthophoplans
recevant le carroyage des ‘coordonnées peuvent ser-
vir de base à une saisie graphique de coordonnées
digitales sur table de « saisie» habituelle : on a ainsi
éludé la difficulté de l'interprétation.
43. - La saisie des données pour « fichiers numé-
riques précis» est aussi possible sur l'orthophoto-
graphie, avec la précision graphique classique. Dans
ce cas, le canevas teriestre et aérotriangulé préala-
ble est évidemment indispensable Les coupures
d'orthophotoplans peuvent faire l'objet d'interpréta-
tion ou de complétement sur le terrain Le document
résultant est alors prét pour la digitalisation codée
et l'introduction en fichier numérique.
Cette méthodologie s'applique parfaitement à
l'établissement des cadastres parcellaires et écologi-
ques à «fins multiples ». Le méme document, en
effet, peut servir de base aux saisies propres à des
disciplines variées, pax les spécialistes concernés.
44. - Mais la stéréophotogrammétrie numérique
automatisée n'en est pas moins aujourd'hui la mé-
thode par excellence pour constituer le canevas de
la base de données définitives du type «trame par-
celaire régulière », là ou des plans numériques ou
digitalisables de haute précision n'existent pas déjà.
Alors deux voies s'offrent à nous pour le choix des
moyens à mettre en œuvre.
44.1. - Tout d'abord, celle qui est déjà prati-
quée «lautomatisation de la. photogrammétrie
analogique». Certes, depuis longtemps déjà on
pratique la numérisation dans les « modéles analo-
giques»; mais c'est sous une forme trop lente et
artisanale, dans une procédure fragmentée entre
la saisie et le traitement informatique, pour pouvoir
étre considérée de productivité satisfaisante.
C’est a l'occasion d'une étude de création de
base de données urbaines que nous avons été con-
duit à envisager un. type de systéme automatisé,
comportant un mini-ordinateur en «temps réel» et
ses périphériques, qui soit à haut rendement et adap-
table sur tout type de restituteur analogique. C'est
ce que l'on a appelé les « chaines de saisies numé-
riques ». Avec ce systeme, on assure la saisie des
points du modèle qui se transforment en coordon-
nées géographiques orthogonales, et on enregistre
les liaisons géométriques logiques entre ces points,
à savoir nature de l’élément saisi (borne, limite,