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13 -
III - PROBLEMES D'INTERPRETATION POSES PAR QUELQUES TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT
Chaque technique d'enregistrement, depuis l'ultra-violet jusqu'aux
ondes centimétriques, pose des problemes d'interprétation mais nous choisirons
ici seulement deux exemples : celui de l'infra-rouge thermique et du radar
latéral.
1 - Infra-rouge thermique
Nous avons signalé dans le paragraphe précédent les problèmes posés
par une interprétation quantitative des images thermiques obtenues sur la mer.
Le problème est encore plus complexe à terre. En effet, on peut attribuer les
variations du signal enregistré sur la mer à des différences de température de
l'eau car on suppose que la surface de l'eau est suffisamment homogène pour
que son émissivité reste constante. Par contre, à terre, les matériaux présen-
tent d'assez grandes variations du coefficient d'émissivité (Torres, 1975)
0,60 à 0,95 pour les roches
0,90 à 0,98 pour les sols cultivés
0,96 pour les feuillus
+etc...
Le signal reçu par le capteur est donc, en l'absence de toute pertur-
bation, fonction non seulement de la température réelle du corps mais aussi de
son émissivité. Or la température atteinte par un corps est fonction de l'enso-
leillement, de son albedo, de sa conductivité thermique et de sa position
topographique : surface horizontale, pente orientée au Nord, au Sud, etc. Les
conditions météorologiques des heures qui précèdent l'enregistrement jouent
aussi un rôle important, en particulier s'il a plu.
On peut, malgré toutes ces difficultés, tirer profit des images
thermiques pour des études qualitatives : détection des brèches associées à
des filons minéraux, étude des volcans (Lo Giudice, 1975). Par contre, il est
très difficile et hasardeux d'essayer de différencier des formations super-
ficielles en n'utilisant qu'une seule image thermique, car trop de paramètres
interviennent. Il faut pour cela pouvoir comparer des images prises à des
instants différents.