Full text: Systems for data processing, anaylsis and representation

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barre à parallaxe, résumons-en les différentes étapes 
préparatoires. 
Avant de pouvoir effectuer des mesures de parallaxe-x en vue 
d'en tirer des différences de hauteur, il faut tout d'abord orienter 
les deux photographies aériennes l'une par rapport à l'autre. Ceci 
consiste à aligner sur une même droite les deux centres de photos 
(à défaut des nadirs) et leurs homologues. 
Cette première étape, assez facile à réaliser, franchie, il faut 
orienter le stéréoscope à miroirs (Figure 1) sur l'ensemble des 
  
Figure 1: le stéréoscope à miroirs et la barre à parallaxe 
deux photographies de façon à ce que les yeux soient 
parallèles à la ligne de vol définie précédemment. Ceci afin 
d'avoir une vision stéréoscopique confortable du terrain à 
mesurer. 
Vient alors la partie la plus délicate de l'opération: orienter la 
barre à parallaxe sur les deux photographies, sous vision 
stéréoscopique, de manière à faire coïncider les deux marques 
de mesure (une sur chacune des deux plaquettes de verre de la 
barre à parallaxe) en une seule marque flottante. En tournant la 
vis micrométrique de la barre à parallaxe, cette marque paraît 
alors monter ou descendre dans l'espace virtuel en trois 
dimensions créé par le cerveau de l'observateur et non pas sous 
la table servant à la manipulation, comme l'ont si souvent 
enseigné faussement nombre de livres de référence sur la 
photogrammétrie lorsqu'ils traitent de la vision stéréocopique 
artificielle (Figure 2). Il ne faut pas que le défaut de 
coïncidence soit supérieur à une fraction du diamètre de 
  
Fausse représentation 
Vraie représentation 
Figure 2: Fausse et vraie visions stéréoscopiques artificielles 
chacune des deux marques, sinon il n'y a plus d'effet 
stéréoscopique et donc plus de marque flottante. Lorsque l'on 
essaie de faire cette coïncidence sans tourner le bouton moleté, 
cette manipulation est, avec un peu de pratique, assez simple. 
L'opération se complique lorsqu'il faut garder cette coïncidence 
tout en tournant le bouton moleté. Pour des néophytes, tels les 
70 étudiants environ qui se présentent chaque année à l'université 
Laval aux cours de géomatique, il en résulte une grande perte 
d'énergie à tácher de maintenir ces différents alignements, alors 
que la totalité des énergies dépensées devraient être entièrement 
consacrées au pointé stéréoscopique. C'est ce que nous avions 
fait ressortir dès 1988 au XVI congrès de l'ISPRS de Kyoto en y 
présentant notre logiciel d'entraînement au pointé tridimentionnel 
(Agnard et Gagnon, 1988). 
3. LA BARRE À PARALLAXE NUMÉRIQUE 
La photogrammétrie numérique nous a, depuis déjà quelques 
années, habitués à la numérisation des photographies aériennes 
sous forme de fichiers ou matrices de pixels; le pixel étant, 
pour une résolution de numérisation donnée, la plus petite 
quantité de découpage (la plupart du temps, carrée) de la 
photographie dont on enregistre le degré de gris, pour les 
photographies noir et blanc, compris entre le noir le plus 
absolu et le blanc le plus lumineux. Les numériseurs qui ne 
pouvaient donner, au début, que 16 niveaux de gris en ont 
fournis par la suite 64. Les numériseurs actuellement sur le 
marché en donnent couramment 256. Ceci représente au 
moins 200 de trop, puisque l'œil humain est incapable de 
distinguer plus d'une cinquantaine de teintes de gris (Gonzales 
et Wintz, 1987). Si ces 256 niveaux de gris sont intéressants 
pour, par exemple, calculer des corrélations d'images, il peut 
être avantageux de ramener, à l'affichage, ces 256 niveaux à 
64, ce qui permet de consacrer les 192 autres niveaux pour des 
couleurs de vecteurs, texte, etc... 
3.1 La mathématique impliquée dans la barre à parallaxe 
Contrairement aux équations de colinéarité et (ou) de 
coplanéarité impliquées dans la mathématique utilisée dans les 
stéréorestituteurs analytiques, qu'ils soient conventionnels ou 
numériques, la seule équation impliquée dans la mathématique 
de la barre à parallaxe est des plus simples, pour la majorité 
des cas traités (terrain pas trop accidenté et petits angles de 
prise de vues o, et x ): 
Ah — Ap, * (H-h,) / p (1) 
où: Ah représente (Figure 3) la différence d'altitude entre 
les deux points de l'objet mesuré, c'est à dire sa 
hauteur, 
Ap, représente la différence des parallaxes-x des deux 
points mesurés, 
H-h, représente la hauteur de vol au-dessus de 
l'altitude moyenne du terrain photographié, 
et D, représente la parallaxe-x du point le plus bas des 
deux points mesurés. 
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