nécessite une coordination de plusieurs équipes de
spécialistes et nécessite la convergence de plusieurs
approches scientifiques.
Par rapport à cette démarche, le Comité directeur a fait
appel à l'Université Laval pour mettre à l'épreuve le
logiciel PHENIX. Ce logiciel est un outil qui permet
de faire le diagnostic de la gestion des banques de
données. Il permet de les cataloguer, d'établir la
fréquence de leur mise à jour et d'analyser les
redondances et les duplications dans la constitution des
fichiers. Un inventaire de toutes les données hydriques
et atmosphériques à référence spatiale a donc été
produit. À partir de ce résultat il sera possible de
planifier la réingénierie des processus de collecte et de
traitement de cette information. Au cours des
prochains mois, les ministères concernés par cette
démarche procèderont à la normalisation de la définition
numérique des périmètres des bassins hydrographiques.
Ce n'est qu'après avoir franchi ces étapes qu'il sera
possible d'appliquer efficacement des logiciels d'analyse
de diffusion des polluants sur ces bassins
hydrographiques.
IV- LA GÉOMATIQUE, UN
PROCESSUS QUI PERMET
L'EFFICACITÉ ORGANISATIONNELLE
Nous avons tous comme gestionnaires à faire preuve
d'efficacité. La géomatique permet, nous l'avons
constaté avec les trois axes d'application identifiés
précédemment, de créer des liens fonctionnels entre
plusieurs unités administratives. Un décloisonnement
s'opère et chaque unité de production contribue à une
partie de l'information pour réaliser une opération
commune de nature interministérielle qui permet un
effort d'équipe et de mise en commun des ressources
informationnelles.
La géomatique permettra aussi l'intégration de données
de sources diverses. Il sera possible de dresser une
synthèse d'une situation complexe. Par une
modélisation appropriée, des simulations seront
possibles pour mesurer l'impact des interventions du
gouvernement, que ce soit pour planifier l'exploitation
des forêts, contrôler la pollution des cours d'eau,
optimiser les investissements sur le réseau routier ou
modifier les pratiques des agriculteurs pour accroître les
rendements.
La géomatique est un processus de gestion qui s'allie à
plusieurs technologies dont celle du GPS (Global
Positioning System) et des télécommunications. Le
décloisonnement des tâches est facilité par la rapidité
avec laquelle l'information de base, captée par un carnet
de note électronique sur le terrain, devient maintenant
accessible auprès d'une foule d'utilisateurs. Les
spécialistes et les gestionnaires sont donc de plus en
plus reliés entre eux par une chaîne de montage
électronique qui transcende les structures administra-
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tives et hiérarchiques. On assiste progressivement à un
réseautage qui s'accentuera par le développement des
liens électroniques entre les banques de données
découlant de la stratégie de mise en réseau des réseaux
du programme national de l'autoroute de l'information
(CANARIE). Cette révolution dans la manière de
travailler est à la base de ce que nous appelons la
géomatisation des organisations.
Tout cela vient très vite. La technologie permet une
foule de choses, elle supporte la transformation des
organisations, des façons de faire, mais elle exige aussi
beaucoup des personnes appelées à utiliser la
géomatique dans un tel contexte. Il apparaît donc
urgent et essentiel d'investir dans la formation des
ressources humaines. Toutefois, le contexte budgétaire
risque de freiner l'application de la géomatique. Il y
aura donc des choix à faire pour privilégier certaines
dépenses plus que d'autres.
Le Plan géomatique gouvernemental prévoit des
mesures d'accompagnement pour assister les
gestionnaires dans la géomatisation des organisations.
L'expertise développée au Québec à travers les projets
de recherche, les institutions d'enseignement supérieur
et les contrats réalisés par les entreprises de services-
conseils est actuellement l'objet d'une structuration.
Les besoins en formation sont importants au chapitre
de la géomatisation des organisations. C'est pour faire
face à cette réalité et aux ressources budgétaires
limitées qu'universités, entreprises et centres de
recherche unifient présentement leurs efforts pour
mieux relever ce défi.
La géomatisation des organisations est en fait la
transformation des méthodes de travail et d'intervention
sur le territoire grâce au support de la géomatique.
Cette transformation qui s'opère au Québec contribuera,
grâce au Plan géomatique gouvernemental, au maintien
d'une Fonction publique efficace et soucieuse de sa
compétitivité et d'espérer atteindre cette efficacité
organisationnelle tant souhaitée.
CONCLUSION
Les éléments essentiels de l'évolution du mandat
gouvernemental en géomatique au gouvernement du
Québec ont été ici présentés. Le succès de cette vaste
opération de coordination au plus haut niveau alaquelle
sont associés tous les usagers gouvernementaux de la
géomatique tient en trois mots : coordination, échange
et décloisonnement des structures. Nous pourrions y
ajouter la participation de tous suscité par l'esprit de
collégialité avec lequel les décisions sont prises au
Comité directeur de la géomatique. La révison des
facons de faire nécessite une remise en question en
profondeur de plusieurs habitudes acquises au fil des
ans par les gestionnaires. Le défi qui reste à relever est
donc de fournir une formation continue à ces
gestioni
nouvel
atouts €
à la géc