Full text: Commissions I and II (Part 4)

  
  
  
  
    
du relief. Rappelons de quoi il s'agit. Deux clichés d'une portion d'espace sont pris, de deux 
«stations » différentes, séparées par une distance B appelée base. Ces clichés sont placés, 
aprés développement et (éventuellement) tirage positif, dans un instrument d'observation 
(stéréoscope, appareil de restitution, montage anaglyphique ou vectographique, etc.), ou 
encore, observés par vision directe, croisée ou non. L'observateur voit le sujet en relief, 
mais ce relief est, en général, anamorphosé. La déformation la plus sensible est une affinité : 
les différences d'éloignement ne sont pas vues à la méme échelle que les dimensions frontales 
(c'est-à-dire perpendiculaires à la direction générale du regard). La déformation affine peut 
étre considérée comme une premiére approximation de l'anamorphose compléte, qui contient 
en outre les effets de courbure de champ des systémes optiques employés, des erreurs d'orien- 
tation des clichés, etc., et sans doute aussi les effets secondaires du phénomène psychologique 
qui, seul, nous intéresse ici. Limitée à la déformation affine, l’anamorphose peut être carac- 
térisée par un seul paramètre : le facteur d'exagération 
E=m: m, (8) 
oü m désigne le rapport d'une dimension longitudinale (différence d'éloignement) à une 
dimension frontale, dans la réalité, et m’ le rapport correspondant dans le modèle stéréosco- 
pique observé. On demande d’évaluer E a priori. 
Dans la technique normale de restitution, ce problème n'est pas essentiel; il n'influence 
la précision que par un effet indirect : lorsque E est sensiblement différent de l'unité, l'opéra- 
teur est géné dans l'identification de certains objets. Mais, dans plusieurs applications où on 
ne fait pas nécessairement appel aux appareils restituteurs proprement dits (levés de recon- 
naissance, levés géologiques, etc.), le problème revêt une importance pratique immédiate. 
Des solutions ont été proposées par de nombreux auteurs. Toutes sont viciées dans leur 
principe, et, dans l’état actuel de nos connaissances, on aura vu dans ce qui précède qu'il 
ne pouvait en être autrement. Des publications ont d’ailleurs attiré l’attention sur les lacunes 
à combler (1) (33) et sur les erreurs causées par le manque de prémisses suffisantes (34). 
Devant la nécessité de donner tout de même une indication aux utilisateurs, il a bien fallu 
introduire des hypothèses plus ou moins justifiables. Par exemple, C.-I. MILLER (35) admet 
que l'éloignement apparent est à la base interpupillaire dans le méme rapport que l’éloigne- 
ment vrai à la base de prise de vues B. Cette hypothése a évidemment l'avantage d'une grande 
simplicité, et sans doute est-elle proche de la réalité dans des cas normaux, mais l'esprit 
humain demande une justification plus rigoureuse. 
Une maniére tout aussi simple, mais plus rationnelle, d'aborder le probléme, est adoptée 
par G. LEMAIRE (36). Une étude expérimentale concernant l'observation au stéréoscope lui a 
fourni, pour le facteur d’exagération du relief, l'expression 
B. 
EcL c (9) 
H' G, 
où B et H caractérisent les conditions de prise de vues (base et altitude relative), G, repré- 
sente le grossissement linéaire dans le systéme d'observation, et Æ une constante pour un 
même opérateur, dont la valeur moyenne est 16. Dans le cas des anaglyphes, la théorie 
géométrique serait valable. 
L’auteur a étendu ses recherches (non encore publiées) au facteur de sensibilité stéréosco- 
pique, classiquement exprimé par la « plastique totale ». Il en résulte que cette expression 
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