L'EXAMEN STÉRÉOSCOPIQUE DES PHOTOGRA PHIES AÉRIENNES
RECONSTITUTION SPATIALE ET DÉFORMA TIONS
(Résumé de la Communication présentée par le Général HURAULT
à la Commission II )
L'auteur expose dans un préambule que sa communication résume quelques cha-
pitres d'un ouvrage plus complet qu'il vient de faire paraítre (1) et qui a été rédigé spé-
cialement à l'intention des interprétateurs.
Il montre tout d'abord que l'examen stéréoscopique présente de tels avantages
qu'il est seul admissible dans l'interprétation.
Il rappelle que le mécanisme physiologique de la vision binoculaire naturelle, qui
est une sensation différentielle, et en donne les caractéristiques.
Il aborde ensuite la vision binoculaire artificielle, dans l'examen de stéréogram-
mes'normaux' (axes de prise de vues parallèles et perpendiculaires à la base), et discute
les tolérances de montage pour que le fusionnement binoculaire se produise.
Il indique la forme des anamorphoses du terrain dans l'examen des stéréogrammes
ci-dessus, en se guidant seulement, pour commencer sur les données géométriques du
problème . Il se produit deux catégories de déformations : l'une dans le sens vertical que
l'on peut caractériser par un coefficient d'étirement:; l'autre a pour effet de faire conver-
ger les verticales en un point; une translation du stéréoscope sur le stéréogramme couche
toutes les verticales. Il existe une distance de reconstitution des parties basses du terrain
pour laquelle la déformation est nulle dans le sens vertical (coefficient d'étirement égal
à 1), mais cette distance est souvent inférieure à notre distance minimum de vision dis-
tincte. :
L'auteur discute alors l'interprétation mentale dans l'examen stéréoscopique.
D'après ses essais, la convergence des lignes de fixation n'influe pas sur la reconstitu-
tion spatiale à laquelle nous nous arrêtons; nous avons tendance à situer les points bas du
terrain aux environs de notre distance minimum de vision distincte.
Il passe successivement en revue le cas de l'examen avec stéréoscope, celui des
anaglyphes et celui de la projection en relief sur écran.
Il donne des indications sur l'altération des reconstitutions spatiales lorsqu'il exis-
te des erreurs d'obliquité à la prise de vues (non parallélisme des axes, non perpendicu-
larité à la base), et des erreurs de montage en rotation du stéréogramme. Il évalue les
tolérances admissibles et discute de la façon dont les reconstitutions spatiales sont défor-
mées géométriquement et dont nous percevons ces déformations.
Il fait le méme examen pour toutes les autres causes d'introduction de parallaxes
parasites.
Il termine par l'étude de divers problèmes liés à la prise des vues aériennes et
tire des conclusions pour la bonne exécution de celles-ci.
(1) L'examen stéréoscopique des photographies aériennes (théorie et pratique) par le
Général L. Hurault- 1960 - L'ouvrage, édité par l'Institut Géographique National, 136 bis,
rue de Grenelle, Paris, comporte 540 pages de texte, en 2 tomes, avec 250 figures dans
le texte, une Annexe I contenant 102 planches hors texte et une Annexe II contenant 108
photographies aériennes tirées par contact sur papier bromure. Format de l'ouvrage :
21x 27cm.