-— Y —
étaient parallèles dans la position de départ ; la possibilité pour chaque oeil d'effectuerune
rotation légère autour de son axe nous est apparu indiscutable au cours de ces essais, les
tolérances angulaires trouvées étant indépendantes de l'amplitude de l'angle de champ.
L'entraîhement (gymnastique oculaire) permet d'atteindre des convergences de 15°
à 20° pour une accommodation nulle, ce qui correspond à une dissociation à peu près totale
des deux fonctions ; en divergence on dépasse difficilement 5°, et en hauteur 8/10 de degré,
Pour la rotation des images nous atteignons personnellement 4° et avec beaucoup de gêne
5°, mais les erreurs tolérées ne sont pas symétriques (nous arrivons plus difficilement
à compenser les rotations des images qui réduisent l'écartement des points homologues
du haut d'un stéréogramme que celles qui ont le sens inverse).
Nous considérons comme extrêmement important d'entraîner tous les interprétateurs
à la dissociation quasi totale de la convergence et de l’accommodation ( comme exercice,
réduire progressivement l'écartement des deux photographies montées en stéréogramme
sans perdre le fusionnement ; lever les yeux et retrouver le fusionnement en reprenant
l'observation par un simple effort de convergence des globes oculaires) . L'orsqu'on
y est parvenu, on a l'avantage de pouvoir procéder sans instrument à un premier examen
stéréoscopique rapide d'une collection de photographies aériennes formant des bandes con-
tinues et d'en avoir une vue d'ensemble avant de retenir les couples que l'on va étudier en
détail sous un stéréoscope grossissant.
Il est également conseillé d'entraMer les observateurs à laisser leur accommodation
jouer derrière un oculaire et, lorsque l'instrument d'observations possède une mise
au point, de régler celle-ci pour une accomodation nulle (état le moins fatigant pour
les yeux ).
Une autre limitation des possibilités de fusionnement binoculaire existe du côté de la
valeur maximale des parallaxes linéaires longitudinales d/ . Le maximum de la parallaxe d/
toléré varie évidemment avec la distance d'examen (frontale du stéréoscope), mais elle
dépend également de la rapidité de sa variation dans le champ embrassé. En désignant
par / le diamètre du champ considéré, mesuré sur les photographies, nous obtenons les
nombres ci-après qui donnent d] en fonction de / pour diverses valeurs de la focale q du
stéréoscope ; nous avons mis à part la valeur de dl pour la petite zone de champ corres-
pondant à la vision fovéale (que l'on promène dans le champ pour l'explorer )s
Vision indirecte ( ensemble du champ ) Vision fovéale
Distance l dl toléré dans le dl toléré dans le l
d' our un cas où il varie pro - |cas où il varie our un dl
P P
examen champ total gressivement d'un | rapidement en champ de toléré
© de 60? env.. | bord à l'autre tous points du 1?
champ
300mm(1) 315mm 26mm 10 à 15mm omm 0, 9mm
115mm(2) 120mm 10mm 4à 6mm 2mm 0, 35mm
55mm(3) 58mm 4, 8mm 1,9 à 2, 9mm 0, 9mm 0, 17mm
(1) stéréoscope à miroirs ou examen sans stéréoscope
(2) stéréoscope courant (3) stéréoscope de fort grossissement
Lorsque d] dépasse les chiffres du tableau ci-dessus, pour la plupart des obser-
vateurs il y a duplication des images et impossibilité de pratiquer la vision binoculaire
dans la partie du couple photographique considérée. On remarquera que la vision stéréos-
copique fovéale (celle qui a la plus grande finesse) est assez souvent en défaut dans le cas
de l'examen des superstructures (maisons, arbres, poteaux, etc...) car entre le bas et
le haut de ces objets verticaux on relève fréquemment des parallaxes dl supérieures à
Omm, 35, Mais on remarquera que la même duplication existe dans la vision binoculaire
n ux coc a t
6 In Ne
—— mn m Ad Bi id REN
—