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de surprenant, car il est tout naturel que nous nous imaginions observer un plan en relief 
réduit, en le plaçant à notre distance minimum de vision distincte ; en observant dans un 
stéréoscope nous ne nous imaginons nullement que nous sommes penchés à un hublot d'a- 
vion et que nous avons devant nous le terrain naturel fantastiquement étiré. Le choix 
mental d'une valeur trés faible de A, est naturel, et il se trouve que l'étirement relatif 
décroit quand A, décroit.. Il tombe alors à une valeur admissible. 
Dans cet ordre d'idées, il est intéressant de noter les impressions ressenties par 
les observateurs qui pour la première fois voient un stéréogramme de photographies aé- 
riennes dans un stéréoscope. En général ils mettent quelques secondes à classer leurs 
impressions avant de se prononcer ; ils voient double, puis le fusionnement se produit ; 
au fur et à mesure que leur cerveau s'adapte aux sensations nouvelles, ils voient le relief 
grandir et le déclarent finalement très exagéré. Plus tard, avec l'habitude, ils cessent 
d'être choqués. 
Si nous rapprochons la valeur a donner a A,, par exemple A, = 300™ de la quantité 
A= t+ donnée plus haut, nous obtenons une relation trés simple pour définir le coef- 
ficient d'étirement local cs 
A, 300.0. 
2 JA 
Cette relation nous donne l'ordre de grandeur de l'étirement du relief que nous estimons 
au cours de l'examen sous stéréoscope. Pour i donné, la déformation est liée uniquement 
à la focale et au format de la chambre de prise de vues (dans la pratique b, est une frac- 
tion du format, par exemple 407» de celui-ci). Pour ¢ = 65™ et pour b, égal à 409. du 
format (recouvrement de 60%) on obtient les valeurs ci-après pour des chambres de prise 
de vues couramment utilisées en France : 
  
Focale 125mm 152mm 200mm 300mm | 500mm 
format utile 180 x 180mm | 230 x 230mm | 120 x 170mm | 180 x 180mm | 180 x 240mm 
b, =formatx0, 4 72mm 92mm 48mm 72mm | 72mm 
C, 2,65 2,78 1,11 1,11 0,67 
; (aplatissement) 
On ne peut pas dire qu'un coefficient de l'ordre de 2,7 soit exagéré dans le cas des 
terrains peu ou méme moyennement accidentés ; dans l'établissement des plans en relief 
de telles régions on est souvent conduit à amplifier le relief dans une proportion analogue 
pour le rendre sensible. Il n'y a que dans les régions montagneuses et aux moyennes et 
grandes échelles qu'on adopte un coefficient d'étirement de 1 dans la construction des plans 
en relief, Notons d'ailleurs qu'on aurait c, — I dans tous les cas pour des valeurs appropriées 
de à, (Par exemple pour / — 125 180 x 180 on devrait choisir b, = zx — 277" ). L'étire- 
2,65 
ment relatif, à recouvrement égal, est accru par l'emploi des chambres grand- angulaires. 
Ces diverses considérations nous expliquent que les usagers accoutumés à l'exa- 
men stéréoscopique des photographies aériennes ne se plaignent pas de l'exagération du 
relief, méme dans l'emploi des chambres grand-angulaires modernes. 
Un fait important à noter est que l'étirement vertical nous semble plus faible quand 
nous passons d'un stéréoscope peu grossissant à un plus puissant, pour le méme stéréo 
gramme, Ce résultat est en accord avec la formule qui donne c, (oà la focale du stéréos- 
cope intervient ). c, est bien indépendant de la focale du stéréoscope, mais c'est un fac- 
teur local; c, convient mieux à l'ensemble du relief, En outre il est normal que lorsque 
nous utilisons un stéréoscope plus grossissant nous ayons tendance à faire la reconstitution 
mentale à une distarce plus faible (grossir davantage, c'est regarder de plus prés). Aulieu 
de A, = 300™ nous adoptons par exemple À, = 250"" ,