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VII. DEFORMATIONS DES RECONSTITUTIONS SPATIALES SOUS L'INFLUENCE
DE CAUSES DIVERSES AUTRES QUE LES OBLIQUITÉS
D'autres causes que celles que nous venons d'énumérer interviennent pour déformer
les reconstitutions spatiales. Elles ont cette fois la particularité d'altérer les perspectives;
les photographies examinées n'étant plus des perspectives coniques et les images de lignes
droites de l'espace cessant d'étre des droites, les reconstitutions spatiales des plans ho-
rizontaux du terrain seront des surfaces courbes non réglées qui pourront présenter des
concavités et convexités plus ou moins régulières,
Les causes d'altération sont de deux catégories :
celles inhérentes à la prise de vues et aux tirages des positifs, qui engagent la res-
ponsabilité du service ou de l'entreprise chargée de la fourniture des documents ;
celles imputables à un manque de soin ou de discipline de l'usager (ce sont malheu-
reusement les plus graves et les plus courantes).
En nous limitant aux problèmes de l'interprétation, dans lesquels les exigences sont
beaucoup moins sévères que pour la restitution, nous pouvons noter les points ci-après :
a) Les variations dimensionnelles des clichés négatifs entre l'enregistrement des
perspectives et le tirage des positifs sont pratiquement négligeables, Les films et les
plaques sont des supports également satisfaisants, et l'effet des dilatations thermiques
n'est pas à prendre en considération (il n'en va pas de même pour la restitution).
b) Par contre les tirages des positifs sur papier donnent lieu à de sérieuses défor-
mations, qui ne sont pas "'isotropes''. Après développement et séchage un papier photogra-
phique présente un allongement (ou un raccourcissement) variable selon qu'on considère
son sens de fabrication (sens "machine "' et sens "travers '). Pour un format 180 x 180mm
on trouve couramment des différences de dimensions de Omm, 5. Le glacage des papiers
brillants, qui a le grand avantage d'accroftre la gamme des contrastes et de donner des
images beaucoup plus agréables, produit des dilatations considérables dans un sens. On
relève jusqu'à 3mm de déformation pour un format 180 x 180 mm, Les parallaxes parasites
introduites par le glaçage sont donc intolérables . Le glagage des papiers doit être proscrit
pour le tirage des épreuves destinées à l'examen stéréoscopique.
c) Une insuffisance de planéité du cliché négatif dans la chambre de prise de vues lors
de l'enregistrement des perspectives, conduit à altérer les dimensions des images dans les
tirages ultérieurs par contact des positifs, lorsqu'on a utilisé le film (qui sera remis à
plat dans la tireuse). Un défaut analogue existe si, dans une tireuse mal réglée, un cliché
correct est reproduit sur un papier gondolé (la netteté pouvant n'être pas altérée si l'éclai-
rage est punctiforme). Dans un appareil de prise de vues grand-angulaire, une flèche 3
entraînera de ce fait aux bords du champ une parallaxe parasite d/ voisine de & (1). L'idéal
étant d'obtenir pour dl des déformations inférieures à Omm, 02, on conçoit la difficulté
d'obtenir des résultats satisfaisants avec des chambres à film, surtout à haute altitude (la
basse température enlevant de la souplesse au film). Aussi, plusieurs firmes et plusieurs
grands services n'utilisent en règle générale que des chambres à plaques, et même des
émulsions coulées sur des glaces assez épaisses, contrôlées soigneusement au point de
vue de leur planéité,
d) Nous avons étudié en détail dans notre ouvrage l'effet de la distorsion des objectifs
de prise de vues, fourni de nombreuses données numériques et abaques.
Dans les matériels de restitution photogrammétrique, diverses méthodes sont utili-
Sées pour corriger les déformations imputables à la distorsion, mais il n'en va pas de
méme dans la simple exploitation sous stéréoscope en vue de l'interprétation. Nous avons
montré que dans les chambres grand-angulaires en service il n'y a que dans les extrêmes
(1) Champ atteignant 90°.
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