Full text: Commissions I and II (Part 4)

  
  
  
  
  
  
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VIII. PROBLÉMES DIVERS LIÉS A L'EXÉCUTION DES PRISES DE VUES AÉRIENNES 
La qualité des reconstitutions spatiales est liée, on vient de le voir, à la qualité des 
photographies et à la correction de la prise de vues. 
Dans cet ordre d'idées, de nombreux problémes se posent que nous avons traités en 
détail et que nous nous contenterons d'évoquer ici rapidement. 
La finesse des images est une qualité essentielle ; mais il existe une limite pratique 
qu'il n'est pas indiqué de dépasser si l'on veut rester dans des conditions simples et éco- 
nomiques d'exploitation (tirages par contact, stéréoscopes n'ayant pas une focale trop courte, 
etc...). Le format le plus agréable et celui qui correspond au meilleur rendement est.le 
format carré (1), tel que la largeur de la zone commune, pour un recouvrement de 60%soit 
au plus égale à 2 fois l'écart interpupillaire minimum (lequel est d'environ 55 mm). 
Le choix du format commande la distance focale de l’objectif de prise de vues ; l'angle 
de champ choisi est avantageusement très grand mais il est limité par des considé- 
rations diverses (clarté et netteté uniformes, effets de perspective non choquants, angles 
morts non exagérés). 
Un bon compromis est à notre avis une chambre de format 180 x 180 mm, de focale 
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125mm ayant une netteté des images de z— mm (demi periode) sur la totalité de la surface 
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du cliche, 
Les qualités optiques et mécaniques d'une chambre doivent se conserver en vol, mal- 
gré les variations de température, les vibrations, la vitesse de l'avion. 
Le probléme du "filé" se pose avec acuité aux grandes échelles ; il est conditionné 
par la vitesse de l'avion, la durée d'ouverture de l'obturateur et son rendement, Les grandes 
échelles nécessitent des avions lents ; les moyennes et petites échelle s'accommodent 
d'avions plus rapides, très intéressants au point de vue de leur efficacité (utilisation opti- 
mum des jours et heures favorables, etc...). 
Nous insistons sur l'importance de la. hauteur du soleil sur l’horizon au moment de la 
prise des vues, l'aspect des images dépendant essentiellement des ombres propres des 
objets et des ombres portées ; il convient donc de se préoccuper de la position du point de 
fuite des ombres portées ; on aura toujours intérêt à ce qu'il se trouve en dehors du champ(2) 
on évitera d'ailleurs , par la même occasion, les reflets du soleil sur les eaux calmes qui 
sont en général fort génants. Nous avons montré comment on pouvait évaluer les heures 
favorables, en fonction de la latitude, et de la date, 
Le choix des émulsions photographiques (négatives et positives) et des filtres, la 
conduite des développements et tirages préoccupent à juste titre tous les interprétateurs. 
La conclusion de l'étude de ces problèmes et des exemples que nous avons présentés est 
que la solution idéale est la prise de vues simultanée de photographies sur émulsion pan- 
chromatique et sur émulsion pour l'infra-rouge la comparaison des différences étant spé- 
cialement fertile en renseignements ; mais l'interprétation reste toujours très délicate et 
doit être éclairée par de fréquents contrôles sur le terrain, suivant immédiatement la prise 
de vues. 
La photographie en couleurs naturelles n'a un réel intérét qu'a basse altitude. 
(1) Il s'agit d'un carré entièrement dégagé et exploitable jusque dans ses coins extrêmes. 
(2) S'il est dans le champ les ombres seront trop courtes, Dans les zones couvertes de 
végétation, le point de fuite des ombres portées apparait comme une tache très claire 
(absence d'ombres propres et d'ombres portées visibles). 
  
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